Cette histoire se déroule vers 4 heures du matin au milieu des années 80. Un quart de siècle après, Jay a toujours une image en tête. Celle d’une vingtaine d’hommes qu’il a croisés au petit matin juste après un concert avec le Bruce Koening Band. Il venait de déposer les instruments et les amplis dans un local de banlieue parisienne et retournait sur Paris pour se coucher. En passant devant un arrêt de bus, sous un lampadaire, ces hommes attendaient qu’on les emmène à l’usine. Ils étaient tous d’ailleurs, de loin.
Il paraît que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt… Dans certaines sociétés, le monde appartient à ceux qui ont des employés qui se lèvent tôt. Ils ne voient pas souvent le soleil, le ciel bleu n’existe plus, ils passent à côté de la vie et se demandent ce qu’ils ont raté. L’histoire peut paraître banale mais le sujet encore d’actualité de « 4 in the morning blues » est dramatique. Les paroles de Jay sont directes, un peu amères. Avec des sonorités proches du Rockabilly, Jay y apporte une légèreté, une fausse drôlerie, comme si tout allait de soi, comme si celui qui se couche tard croise normalement celui qui se lève tôt.
Standin’ here at 4 in the morning
Off to work I again
I never asked to be here
now I ‘m never goin home
Sitting here at the bus stop
My lunch pail in my hand
I won’t be back home
Til After the sun goes down
They say we’re lazy
They say we’re dumb & slow
That we should all go back to Africa
Even as they’re still in their beds
Now my son he’s in prison
Lost his way somehow
He shows no respect
So tell me where did I go wrong
Standin’ here at 4 in the morning
Off to work I go
I never asked to be here
Now I’m never goin home
My daughter is off to lands unknown
She said I’d lost my say
She said goodbye daddy
See you beyond the Milky Way
Standin’ here at 4 in the morning
Off to work I go
I never asked to be here
Now I’m never goin home
paroles et musique : Jay Ryan – Éditions AMOC