Offshots est un album sophistiqué et surprenant du quartet formé par Chris Jarrett. Élégantes et réfléchies, les compositions instrumentales sont des danses inhabituelles et contrastées. Nous ne sommes pas loin de découvrir une musique de chambre apprêtée au jazz et aux improvisations. – sortie le 15 Avril 2016
Chris Jarrett est né en 1956 aux États-Unis dans une famille où la musique occupe une place prépondérante. Il étudie le piano quelques temps au conservatoire d’Oberlin, proche de Cleveland, mais pour des raisons financières, il doit interrompre son apprentissage. On le retrouve pêcheur de crevettes au Texas, ouvrier dans une usine d’acier puis dans une fabrique de ciment, vendeur à domicile, employé de bureau à New York…
D’origines slovènes, il décide de retourner en Europe au début des années 80. Il s’installe dans le nord de l’Allemagne et redécouvre ses intérêts créatifs. Sa carrière de compositeur et pianiste débute véritablement en 1985 à Oldenburg avec son premier ballet. Depuis, il met sa plume et son doigté au service du théâtre, de la danse, pour l’opéra ou encore la musique de films. Avec Four Free, quartet fondé en 2005 et qu’il conçoit comme un «ensemble de musique de chambre hardcore», Chris Jarrett joue son joker musical, se libère, s’amuse, bluffe. Un premier album est enregistré en 2009. Four Free réuni des passionnés : Chris Jarrett (piano), Adrien Dennefeld (guitare), Jérôme Fohrer (contrebasse) et Pascal Gully (batterie) ont toujours pour point commun une très forte implication dans de multiples projets souvent pluridisciplinaires. L’album OFFSHOTS est réalisé en 2015 avec le même line up.
Difficile de traduire exactement «offshots» en français. S’agit-il de tirs qui n’atteignent jamais leurs cibles ? de photos prises en cachette et qui ne doivent pas être exposées ? Quelque chose d’hybride, de polarisé ou encore inversé ? Des histoires d’évolution, de mutation et d’origine commune ? Finalement, vous pouvez tout imaginer car Four Free est très libre, intègre et sincère. Les richesses se partagent. Ici, personne ne porte de masque et c’est la seule règle perceptible ! Mais peut-on uniquement se fier aux apparences ? Avec de l’humour et même un certain «sans gêne», des thèmes proches de la musique moderne font leurs apparitions ici ou là.