Juste une Trace

ACTUS

2 groupes indus se frottent à Treponem Pal

QUETZACOALT [KTZLKTL] et LA MACHINE, 2 groupes indus de la scène française, se frottent à Treponem Pal. Ils jonglent comme de nombreux groupes pour s’exprimer sur scène, trouver des lieux pour jouer. À croire que plus il y a de salles, plus c’est difficile de tourner. À défaut de pouvoir les retrouver plus souvent en live, ils travaillent les sons, ils enregistrent leurs projets et appliquent une sorte de DIY en attendant des jours meilleurs. EVIL MUSIC FOR EVIL PEOPLE présente une vraie scène underground : des artistes très différents, réunis autour de Treponem Pal, le groupe fer de lance du Rock Indus, sur un projet commun. Quetzalcoatl [KTZLKTL] et LA MACHINE sont donc à côté de DEE NASTY, LOFOFORA, Dr DAS d’ASIAN DUB FOUNDATION… Ils ont répondu à l’appel et remixent des titres de Treponem Pal issus de l’album Survival Sounds.

La Machine
La Machine

Quetzacoalt 6Quetzacoalt 1

Quetzalcoatl [KTZLKTL] est le nom d’une divinité mexicaine ! Un serpent à plumes vénéré par les Aztèques, les Mayas mais aussi par les Mixtèques et les Toltèques…

Dans le cas présent, il s’agit du groupe indus originaire de la région Drouaise (proche de Dreux). Pas de sacrifices humains mais une musique nerveuse et militante depuis le milieu des années 90.

LaMachine 4

LA MACHINE existe depuis 2008. Le groupe est constitué à Paris mais, selon nos agents, les membres sont originaires de la Nièvre. Contrairement aux premières informations diffusées, ils ne sont pas de Nevers : ils sont réellement de La Machine.

Leur approche de la musique industrielle leur permet notamment de partager des scènes avec Les Tambours du Bronx, Dagoba ou encore La Souris Déglinguée. Toujours selon nos agents, ils ont aussi joué en ouverture pour The Exploited (difficile de jouer après).

LaMachine 3 photo Julien Sapience
La Machine – photo Julien Sapience

Doo-Dah ! Doo-Dah ! Oh Doo-Dah Day

Doo-Dah ! Doo-Dah ! Oh Doo-Dah Day … il est content le monsieur… il vient de gagner des sous !
Doo-Dah ! Doo-Dah ! Oh Doo-Dah Day … C’est l’expression d’une joie. À l’aide d’une simple mélodie et de quelques mots, la chanson CAMPTOWN RACES devient populaire et se transmet de générations en générations.

Camptown Races 4

Cette chanson de Stephen Foster a été publiée en 1850 à Baltimore et figure sur l’album DUTCH OVEN de JAY & THE COOKS.
Pour certains experts, le texte ne veut strictement rien dire. Pour nous, il se chante, avec ou sans un verre en main, en choeur, avec du coeur !

Campton Races 3Stephen Foster est considéré comme le « père de la musique populaire américaine », un auteur dont les paroles traversent les décennies, dont les chansons sont intemporelles. Même si ses œuvres étaient imprimées et sont devenues de véritables hits, il ne touchait qu’une somme fixe assez symbolique par titre…

Dans Campton Races, il s’agit de miser sur le bon canasson ! Cinq chevaux prennent le départ mais un seul franchira la ligne d’arrivée. Il avait la queue coupée mais a fait le bonheur du narrateur qui avait parié sur lui. Arrivé en ville sans un sous en poche, il repart plein aux as…

Stephen Foster, quant à lui, est mort à 37 ans avec 38 dollars sur lui. Il n’a pas réussi à vivre de son art.

Traces de streaming

Pourquoi faudrait-il acheter un abonnement à un opérateur de streaming pour écouter de la musique en ligne ? Après tout, écouter de la musique via une plateforme, c’est un peu comme écouter une playlist radio. Qui paye pour écouter la radio ? Afin de multiplier le nombre d’usagers, les plateformes se lancent donc dans l’illimité gratuit partout et adoptent, de fait, des modèles proches des opérateurs radiophoniques. À moins de lui offrir des avantages exceptionnels (qualité du son, rédactionnel, exclusivités…), l’usager ne voudra pas payer pour écouter.

Théoriquement, pour se permettre d’offrir l’écoute, les opérateurs de streaming doivent avoir le plus grand nombre d’usagers qualifiés puis doivent obtenir une valorisation auprès d’annonceurs acheteurs de contacts ou bien utiliser les diffusions pour vendre d’autres choses. Comme le tour n’est pas joué, les plateformes de streaming, en attendant, ne proposent pas grand chose à leurs fournisseurs de matière première (les auteurs, les artistes, les producteurs, les éditeurs). L’insatisfaction se généralise et devient globale. Faut-il inéluctablement et à n’importe quelle condition être sur Spotify, Deezer, R-dio, etc… ?

Dans les années 30, les ventes de partitions et de disques s’effondrent … C’est la crise ! Les opérateurs radiophoniques prennent la main, portés par leur nouvelle technologie, ne reversant quasiment rien aux titulaires de droits et finissant même par acquérir des catalogues …

D’un point de vue technologique et tout simplement pratique, tout le monde s’accorde pour affirmer que l’avenir de la diffusion de musiques enregistrées devrait passer par le streaming. Une évidence ! Cela ne veut pas dire qu’il faut répéter toute l’histoire. Les fournisseurs de matière première (les auteurs, les artistes, les producteurs, les éditeurs) disposent aujourd’hui de droits mais aussi de moyens pour diffuser à l’échelle planétaire. Ils peuvent même offrir gratuitement les diffusions si cela permet de générer des ventes ou des revenus indirects.

Pour l’heure, le streaming économiquement rentable, c’est une drôle d’affaire. Mais ce n’est pas l’affaire de tous. Les modèles proposés reposent sur la taille des catalogues et la forte notoriété de quelques artistes. Tout est basé sur la massification des données et le volume dans l’espoir d’avoir des annonceurs et de l’audience. Les opérateurs proposent encore des formules hybrides, avec ou sans pub et s’efforcent de dire qu’ils représentent l’avenir, le seul. Bien évidemment, des investisseurs sont sensibles à ces discours.

Pour l’artiste en développement qui a quelques milliers de fans ou le label indépendant qui ne compte qu’un nombre limité de références plutôt confidentielles, le streaming aux mains de quelques opérateurs tiers ne peut pas représenter une véritable source de revenus. Au mieux, sur les plateformes de streaming vidéo, il s’agit d’un moyen de promotion… et encore… Pour le label Juste Une Trace par exemple, en 2013, un titre diffusé en streaming génère en moyenne 0,006 euro. Il faudrait plus de 80.000 diffusions en streaming «payant» pour financer le salaire d’un seul musicien pour une seule journée de travail en studio d’enregistrement … Par ailleurs, la présence sur les plateformes de streaming n’a pour l’instant aucune incidence positive ou négative avérée sur les ventes de musiques enregistrées ou même le référencement. Les plateformes ne sont pas vraiment des lieux de découvertes et les mécanismes de prescription et de partage sont avant tout virtuels : les utilisateurs cherchent et espèrent trouver ce qu’ils connaissent déjà. Dans ces conditions biens réelles, les modèles économiques proposés aux fournisseurs de matière première sont encore nocifs.

La situation n’est pas tout à fait la même pour tous. Une major obtiendra généralement un minimum garanti d’une plateforme de streaming pour la mise à disposition de son catalogue. C’est au moins cela de pris (si la facture est honorée). Les acteurs du streaming ont besoin de nombreuses références et de la notoriété des catalogues majors pour attirer la masse. Par contre, un indépendant ne percevra rien pour la mise à disposition de son catalogue sur la plateforme de streaming. Il faut contribuer gracieusement et avec le sourire… Isolément, l’artisan indépendant ne représente jamais grand chose. Il fait partie d’un ensemble pour la plateforme : un ensemble qui pèse, une addition de micro-miettes, une valeur ajoutée en terme d’image.

Pour l’artiste en développement ou le label indépendant, les modèles économiques de ces opérateurs correspondent à des offres d’exploitations où ils seront toujours déficitaires. Les dépenses directes ou indirectes relatives à la mise à disposition d’un répertoire sur les plateformes de streaming actuellement opérationnelles sont bien plus importantes que les gains potentiels même en cas de succès planétaire. Plus concrètement, le label attendra plusieurs mois des relevés qu’il ne pourra même pas contrôler. Rien que la gestion correcte desdits relevés de diffusion lui coûte plus que ne rapportent lesdites diffusions, sans parler des heures passées à promouvoir ces mêmes écoutes, à transférer des url et créer des liens pour développer une audience et surtout le trafic sur des plateformes tierces… sans même en être actionnaire. Alors faut-il vraiment s’investir dans ces entreprises ?

Finalement, l’économie du streaming ressemble nettement à celle de la radio des années 30 … mais avec encore moins d’opérateurs, une plus forte concentration, moins de droits, et sans doute plus de frustration. L’Eldorado annoncé à grand renfort de marketing n’est pas à partager. Du coup, il n’est pas certain que l’avenir d’un label comme Juste Une Trace passe par une présence permanente sur les plateformes de streaming détenues par quelques opérateurs.

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Suicide Inside met Treponem Pal sur le Dancefloor

Photo by Gerda Ditrih
Photo by Gerda Ditrih

Créé en 2005 à Londres, SUICIDE INSIDE est le deuxième projet de Natasha et Alexey Protasov, tous deux connus sur la scène electro avec AMBASSADOR 21.

Le duo vient de Minsk (Biélorussie) et propose une ambiance hardcore, des sons industriels complexes, des voix puissantes en anglais et en russe.

Le duo écume l’Europe et a déjà collaboré avec Sonic Area, Punish Yourself, Mimetic … SUICIDE INSIDE se retrouve tout naturellement mis à contribution pour offrir une étrange dance de la révolte « RIOT WEIRD DANCE » sur l’album EVIL MUSIC FOR EVIL PEOPLE de TREPONEM PAL.

Photo by Gerda Ditrih
Photo by Gerda Ditrih

Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime toi !

Cette incroyable chanson sensuelle a été créée par Marie France FLOURY pour JAY & THE COOKS. Elle figure sur l’album DUTCH OVEN.
Impossible de résister à la Saint Valentin pour vous offrir le texte (ci-dessous). love-letterVous pouvez facilement apprendre et retenir les paroles, quelques couplets, le refrain… Par contre, si vous entendez la version de Jay, il n’est pas du tout certain que vous arriviez à dire «Je t’aime» comme lui, avec autant de charme !!!

Je t’aime, je t’aime, je t’aime toi
Je dis ton nom, tout fort, tout bas
J’invente une histoire pour toi
Une histoire où tu dors près de moi

Moi je t’aime chaque jour et chaque heure
Je te trouve belle même quand tu pleures
Je regarde tes hanches rondes
Je regarde tes seins qui bombent

Je les tiens entre mes mains
Je les caresse et pour demain
Je veux les caresser encore
Je t’aimerai jusque ma mort

J’entends ta voix, tu guides mes pas
Je trouve mon chemin dans tes bois
J’ai gravé ton nom sur un wagon
Emmène-moi avec toi dans le monde

Je peine je peine je peine sans toi
Je marche mais je tombe chaque fois
Dans le grand piège, je suis perdu
Au fond du trou, je suis foutu

Je t’aime, je t’aime, aime moi
Je dis ton nom tout fort tout bas
J’invente une histoire pour toi
Une histoire où tu dors près de moi

Dans ma maison, je te veux toi
Dans mon lit, je te veux toi
Sur mon chemin, je te veux toi
Toute ma vie, je te veux toi

Tu souffles la vie dans mes os
Tu saignes le vent dans ma voix
Tu te fâches, tu ne m’écoutes pas
Mais moi, je t’aime, je t’aime et j’aime ça

petit message personnel / privilège du webmaster : pour ma part, je la chante à Edith et pas uniquement pour la Saint Valentin !heart

Mimetic mixe Treponem Pal en mouvement

Mimetic, c’est Jérôme Soudan ! Il est spécialiste de la musique industrielle. Il baigne dedans depuis le début des années 90.
Percussionniste de formation, il est notamment passé par le Conservatoire de Chambéry (tout comme
LCDK et OFF7). Il a travaillé avec Kasper T. Toeplitz, les Tétines Noires ou encore Von Magnet avant de s’installer à Berlin puis Genève où il rejoint Art Zoyd. Jérôme compose aussi pour la danse avec les chorégraphes Carol Brown, Jan Linkens et Lionel Hoche.

mimetic-inside┬ ® Daniela&Tonatiuh
mimetic-inside┬ ® Daniela&Tonatiuh

En 2007, il compose la musique du court-métrage «Un Éclat» de Rodolphe Viémont. Un homme blessé par la vie est contraint de restaurer un vieux crucifix, avec Olivier Py et Aurélien Recoing. Toujours pour l’image, Jérôme travaille régulièrement avec le réalisateur Lech Kowalski, le spécialiste du documentaire Punk Rock («Born to Lose: The Last Rock and Roll Movie», «Hey! Is Dee Dee Home ?», «Unfinished 82» avec Johnny Thunders …).

Jérôme est aussi le directeur artistique pour le festival Electron de Genève et contribue à la programmation d’Amon Tobin, Miss Kittin, Autechre ….

Mais pour en revenir à Mimetic, c’est à partir de 1998, qu’il commence à travailler sous ce pseudonyme. Avec, il gagnera même un Qwartz pour «the changing room». En 2008, pour ses 10 ans, il sort un livre de 160 pages avec 2 disques et des témoignages dont celui de Paul Kendall (producteur de Depeche Mode) et Franz Treichler (The Young Gods) …

Après avoir dressé un bref portrait de Mimetic, sa relation avec TREPONEM PAL semble évidente. Dans EVIL MUSIC FOR EVIL PEOPLE, il transforme le titre «Subliminal Life» présent sur l’album SURVIVAL SOUNDS en «Subliminal Smoke»… Tout en mouvement !

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