Gary Brunton est né en 1968 à Burnley, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Son père, John Brunton, est un véritable passionné de blues et de jazz ; il joue de la clarinette et du saxophone.
Après avoir commencé par le piano et la clarinette, Gary Brunton découvre la basse à 15 ans. Il est notamment séduit par le jeu de Jean-Jacques Burnel (The Stranglers). Un an plus tard, il commence pourtant à jouer du jazz traditionnel. Puis il se met très vite à la contrebasse, en autodidacte. Gary Brunton joue avec les amis musiciens de son père et se produit régulièrement dans les pubs de Burnley et des environs. Il découvre aussi le jeu modern au cours d’un stage avec le guitariste Gary Boyle et le bassiste Jeff Clyne.
En 1986, Gary Brunton entre à l’université de Swansea au Pays de Galles et poursuit des études de langues étrangères. Il a tout juste 18 ans et rencontre des musiciens locaux, comme Jonathan Lewis et Russ Jones, qui lui donnent la possibilité d’approfondir sa culture jazz. C’est ainsi qu’il découvre la musique de Joe Henderson ou Bill Evans et le jeu des contrebassistes George Mraz et Ron Carter. Un soir, à Swansea, une bonne discussion avec le guitariste Martin Taylor lui donne l’envie de passer une année à Paris.
En octobre 1988, il entre au CIM, sans aucun doute une des écoles de jazz des plus dynamique du moment. Il y rencontre Pierre Christophe, Daniel Garcia Bruno et Bojan Zulfikarpasic. Fin 1989, il prend la décision de s’installer définitivement en France.
Gary Brunton a la chance de fréquenter Michel Grailler, le pianiste de Chet Baker, et se produit avec lui en trio au Petit Journal Montparnasse dès 1990. Il étudie brièvement avec Jean-François Jenny-Clark, puis rencontre Stan Getz à l’occasion d’une répétition de la chanteuse Helen Merrill, au CIM. Il joue dans le premier quartet de Noël Akchoté, avec Julien Lourau et François Merville. Comme vous l’avez compris, Gary Brunton va au devant des gens. Du coup, il veut rencontrer les grands contrebassistes de l’histoire du jazz : stage avec Reggie Workman à Groznjan en Yougoslavie en 1989, cours particuliers avec Henri Texier, Pierre Michelot, Dave Holland, Gary Peacock et Ray Brown. En 1991, il commence également des études de contrebasse classique avec Thierry Barbé au Conservatoire du 12e arrondissement de Paris et obtient son diplôme de fin d’études. Un court séjour à New York en 1992 lui permet enfin de rencontrer George Mraz au Sweet Basil en trio avec Tommy Flanagan et Lewis Nash.
En 1993, il monte un trio avec Édouard Ferlet et Gregor Hilbe et obtient le 3e prix du meilleur soliste au concours national de La Défense. Ce trio devient le Upper Space Group avec Stéphane Belmondo et François Théberge. Le USG devient aussi le quintet d’Édouard Ferlet et enregistre Escale avec Mark Murphy en invité, Simon Spang Hanssen et Claus Stötter remplaçant Stéphane Belmondo et François Théberge. Pour le 2e album (Zazimut), François Verly remplace Gregor Hilbe, Médéric Collignon, Christophe Monniot et Laurent Thion en sont les soufflants.
En 1994, Gary Brunton tourne en Europe avec Guitar Hell, un quartet avec Michael Felberbaum et Russ Spiegel (guitares) et Stéphane Foucher à la batterie.
Depuis 1997, après avoir assisté à un concert de Mark Helias, Mark Feldman et Ellery Eskelin aux Instants Chavirés, Gary Brunton se met à la composition. Il monte un quartet avec Jean-Charles Richard au saxophone baryton/soprano, Johan Renard au violon et Laurent Bataille à la batterie. Puis ce quartet devient un sextet baptisé Brunt’Off, avec Éric Löhrer à la guitare et Édouard Ferlet aux claviers. Frédéric Norel et Luc Isenmann remplacent respectivement Johan Renard et Laurent Bataille.
En 2002, il enregistre French Cricket, avec la participation de la chanteuse Sandrine Deschamps. L’album est nommé aux Victoires du Jazz au Palais des festivals à Cannes, salué par la presse et par les musiciens : « intelligent, drôle, très bien écrit, joué, enregistré et mixé – projet réussi… » (Steve Swallow, octobre 2002).
En 2005, Gary Brunton joue avec la chanteuse américaine Sheila Jordan, Serge Forté et Karl Jannuska puis enregistre un album live en Suisse (Believe in Jazz). À noter qu’en 2006, Gary Brunton est actif en tant que contrebassiste classique, jouant des pièces de Stravinsky et de Chostakovitch dans l’orchestre symphonique des professeurs du conservatoire d’Antony. Cette même année, il créé le quartet Close to Home avec Frédéric Loiseau, Claudio Pallaro et Andréa Michelutti.
En 2007, il participe au projet de la chanteuse coréenne Kang Eun Young et part en tournée en Corée du Sud, avec Laurent Guanzini au piano et de Gregor Hilbe à la batterie. Il enregistre Someday et joue à Séoul avec des musiciens traditionnels coréens.
À son retour, Gary Brunton forme le Pee Bee, un grand ensemble collectif avec le musicien italo-suisse Claudio Pallaro. «Welcome to the PB» est enregistré en 2009, «All of us 13» en 2014, «Dolce Vita» en 2017, puis «Or not to be» en 2020 sur Juste Une Trace.
En 2017, il a tourné en Chine et en Egypte avec Ichiro Onoe.
En 2019, Gary Brunton forme Night Bus avec Bojan Z au piano et Simon Goubert à la batterie. L’album «Night Bus», produit par Juste Une Trace, reçoit un CHOC Jazz Magazine, 4 étoiles Down Beat et sélection parmi les 20 meilleurs albums de l’année pour ce même magazine, album de la semaine sur FIP. Il figure aussi dans la playlist Air France.
Le même trio sort «Second Trip», également produit par Juste Une Trace, en 2021. À peine plus d’un an après la sortie de Night Bus, la belle histoire continue, celle de 3 virtuoses primés accompagnés, cette fois-ci, par François Jeanneau à la direction artistique.
Fin 2022, Gary Brunton enregistre «Trên Dydd» avec François Jeanneau au saxophone soprano, Andrea Michelutti à la batterie, Emil Spanyi ou Paul Lay au piano. Un projet jazz quasi-intergénérationnel et intemporel de Gary Brunton sur ses compositions originales inédites. L’album est produit par Juste Une Trace et sort en 2023. Gary Brunton nous amène au Pays de Galles, évoque des moments de sa vie y compris sa famille.
Fin 2023, il enregistre «Gwawr» avec la même équipe et la même thématique. Il revisite également trois de ses compositions qui figurent sur «Trên Dydd», deux compositions de Sidney Bechet et une de Steve Khun. L’album sort au printemps 2024.
En plus de ces rencontres, il s’est produit avec :
Scott Hamilton, Ralph Moore, Peter Bernstein, Jesse Davis, Dmitry Baevsky, Joe Magnarelli, Perico Sambeat, Charles Bellonzi, Simon Goubert, Adam Nussbaum, Paulo Fresu, Glenn Ferris, Guillaume de Chassy, Walter Thompson, Bruno Angelini, Emi Oshima, Olivier Ker Ourio, Bryan Ferry, Ted Hawke, Christophe Marguet, N’ Guyen Lê, Pete Osborne, Édouard Bineau, Patrick Cabon, Laurent Katz, Vincent Courtois, Laurent Coq, Elizabeth Kontomanu, Sapho, Romain Didier, Thomas Savy, Caroline Nin, Isabelle Carpentier, Richard Raux, Fred Wesley, Pee Wee Ellis, Régis Huby, Cédric Klein, Jeff Boudreaux, Florence Melnotte, Gildas Etevenard, Daniel Casimir, Benjamin Moussay, Nicolas Genest, Philippe Soirat, Louvette, Avram Fefer, Craig Handy, Sylvain Gontard, Benjamin Henocq, John Betsch, Laurent Dehors, David Venitucci, Valentin Quentin, Ramon Fossati, Patrick Bocquel, Vincent Frade, Georges Paczynski, Frédéric Favarel, Pascal Harrand, Ichiro Onoé, Thierry Péala, Richard Clements, Serge Merlaud, Sangoma Everett, Jonathan Lewis, Yves Nahon, Manu Codjia, Misja Fitzgerald Michel, Frank Herrgott, Eric Echampard, Pierre Carrié, Soon EMC, Gilles Réa, Emil Spanyi, Wladimir Anselme, Matthieu Boré, Olivier Zanot, Marc Thomas, Geoffroy de Masure, Sébastien Texier, Pierre Vargoz, Jean-Christophe Béney, Pierre Olivier Govin, Louis Moutin, Vinh Lê, Simon Martineau, Daniel Beaussier, Stéphane Gremaud, Matthieu Michel, Lars Lindvall, Jim Rotondi, Ilene Barnes, Gueorgui Kornazov, Bruno Barbier, Florence Grimal.
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