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Enregistré en 2002 avec le sextet alors dénommé Brunt’Off, cet opus essentiel de la discographie de Gary Brunton, est une véritable capsule temporelle que l’artiste nous offre en 2026, permettant de redécouvrir une période féconde de sa carrière. Pour le label Juste Une Trace, il s’agit d’un premier album intemporel qui surprendra par sa vitalité, l’ouverture aux musiques actuelles et la spontanéité de musiciens complices qui se retrouveront sur divers projets dans les décennies suivantes.
French Cricket immortalise une formation d’exception réunissant autour de Gary Brunton, Jean-Charles Richard (saxophone baryton/soprano), Éric Löhrer (guitare), Édouard Ferlet (claviers), Frédéric Norel (violon), Luc Isenmann (batterie) et sur certains titres, Sandrine Deschamps (voix) et David Quinn (mandoline, bodhrán).

Sortie digitale le 23 Janvier 2026 – quelques exemplaires CD de l’édition d’origine disponibles DÈS MAINTENANT

19,99

 

Enregistré en 2002 avec le sextet alors dénommé Brunt’Off, FRENCH CRICKET, opus essentiel de la discographie de Gary Brunton, qui n’avait jamais été rendu disponible sur les plateformes de streaming, est accessible pour tous le 23 janvier 2026. C’est une véritable capsule temporelle que l’artiste nous offre, permettant de redécouvrir une période féconde de sa carrière. Pour le label Juste Une Trace, il s’agit d’un premier album intemporel qui surprendra par sa vitalité, l’ouverture aux musiques actuelles et la spontanéité de musiciens complices qui se retrouveront sur divers projets dans les décennies suivantes.

La Genèse d’une Création Unique : Brunt’Off et « French Cricket »
L’album French Cricket est l’aboutissement d’une transformation artistique majeure pour Gary Brunton. Après son installation en France en 1988, ses premières années ont été consacrées à l’étude rigoureuse de la contrebasse classique et à son rôle de sideman dans le jazz « traditionnel », tout en cherchant à rencontrer ses idoles de la contrebasse comme Ray Brown ou Gary Peacock. Cependant, au tournant du millénaire, des rencontres décisives avec des musiciens comme Noël Akchoté, Pierre Christophe ou Edouard Ferlet l’ont orienté vers une approche plus personnelle, axée sur la composition et la création de groupe.

Inspiré par des maîtres comme Mark Helias, John Abercrombie et Dave Holland, Gary Brunton crée en 1997 le quartet « Brunt’Off », qui évolue rapidement vers un sextet. L’enregistrement de 2002, French Cricket, immortalise cette formation d’exception réunissant autour de Gary Brunton, Jean-Charles Richard (saxophone baryton/soprano), Éric Löhrer (guitare), Édouard Ferlet (claviers), Frédéric Norel (violon),Luc Isenmann (batterie) et sur certains titres, Sandrine Deschamps (voix) et David Quinn (mandoline, bodhrán).

Le titre, « French Cricket« , n’est pas anodin. Il évoque cette forme improvisée du jeu de cricket, populaire chez les enfants, qui se joue dans la rue avec un équipement de fortune – une image symbolique de l’esprit libre, ingénieux et décomplexé qui imprègne la musique de l’album.

Un Succès Critique Retentissant
Dès sa sortie initiale, l’album French Cricket s’est imposé comme un temps fort du jazz français. La presse a salué l’originalité et l’intelligence de la démarche : l’album a reçu une critique élogieuse de trois étoiles dans le prestigieux Jazz Magazine et a été nommé aux Victoires du Jazz au Palais des festivals à Cannes.

Le projet a même reçu l’approbation d’une légende du jazz : le bassiste Steve Swallow en personne a loué l’œuvre en octobre 2002, déclarant : « C’est intelligent, drôle, très bien écrit, joué, enregistré et mixé – le processus entier. Félicitations pour un travail d’une grande finesse. » Soutenu par la Sacem et le Conseil Général des Hauts-de-Seine, cet album a marqué son époque.

Une Palette Émotionnelle et Stylistique Variée
French Cricket est une véritable œuvre-mosaïque où les compositions de Gary Brunton explorent des territoires sonores inattendus, mêlant l’héritage du jazz aux influences les plus diverses.
« Nappy Happy« , composé à la naissance de sa fille Jade, ce titre est un concentré de joie, de funk et de groove, rappelant l’énergie des concerts de John Scofield.

« Blackpool Girl » évoque l’atmosphère souvent nuageuse de Blackpool, ville côtière du nord-ouest de l’Angleterre. Le morceau, en trois sections, alterne entre une entrée rubato, un thème sur fond funk groove, et une partie B en jazz waltz avec des touches de violon jazz et de Rhodes distorsionné. On retrouvera cette composition de Gary Brunton quelques années plus tard sur l’album Second Trip (2021) mais interprétée avec Bojan Z et Simon Goubert.

« Teetotal » est un autre morceau étonnant où Gary Brunton et Sandrine Deschamps se lancent dans un duo de rap (pour vrai), abordant avec franchise la pression sociale vécue pendant son adolescence au Royaume-Uni.

« Crisis Point » dépeint la transformation rapide d’une relation amoureuse : du bonheur au chaos de l’incompréhension totale, avant une possible réconciliation. Le morceau est construit sur un riff puissant, utilisant des cordes classiques en arco, de la guitare électrique, et des effets de basse flanger dans l’esprit de Herbie Hancock.

« Pippin Fort » est conçu en trois parties, tirant son inspiration d’une émission de télévision pour enfants de la BBC, Trumpton. Le titre navigue entre des mètres impairs et des nuances de latin jazz, évoquant une ambiance de fort militaire.

« Tim’s Tune« , que l’on retrouvera arrangé sur Gwawr (2024), est un moment de pure émotion. Gary Brunton y exprime le deuil et la résilience face à la perte d’un fils. Cette ballade soul-jazz, teintée de blues et de guitare distordue, dégage un message poignant d’espoir.

« Tel de Ref« , l’anagramme de « Ed Ferlet » (Édouard Ferlet) est une pièce en trois mouvements. Elle démarre par une mélodie inspirée de l’univers du pianiste, se poursuit avec un tapis de groove oriental pour le saxophone, et s’achève sur un duo expérimental et psychédélique de guitare et de Rhodes.

« Olivia » est une ballade d’une profondeur émouvante, dédiée à une amie partie trop tôt. Le morceau fusionne l’esprit libre et mélodieux de John Coltrane avec les sonorités de la musique folk irlandaise, sublimées par la présence de l’écossais David Quinn à la mandoline.

Comme son nom l’indique, « Hit Wicket » fait référence au cricket. C’est une des manières les plus humiliantes d’être éliminé. C’est l’une des premières compositions de Brunton écrite dans un temps impair (7/4). C’est aussi un morceau de jazz groove énergique dominé par l’orgue et le saxophone soprano, évoquant l’influence de Dave Liebman.

Pour finir l’album, « Crazy Horses » est une sorte de blague de Gary Brunton. En fait, il a suivi le conseil de Gary Peacock « tu devrais puiser dans les chansons marquantes de ton enfance ». « Crazy Horses » est donc une réinterprétation explosive du tube glam rock de 1972 des Osmonds. Wayne Osmond (l’un des frères) est décédé en 2025 et comme sa famille avait apprécié la reprise de Gary Brunton, nous lui faisons de nouveau un clin d’oeil.

Pour Gary Brunton, « L’idée derrière French Cricket était d’aller au-delà des standards et de créer notre propre langage, de nous libérer, de nous lâcher pour mieux entrevoir l’avenir. Finalement, cet album fait partie de nos racines et aura contribuer à construire nos vies dans la musique. Voir French Cricket enfin disponible en digital, plus de 20 ans après sa création, est une immense satisfaction et une véritable chance de partager cette musique avec de nouvelles générations. »

Nappy Happy
Crisis Point
Olivia
Pippin Fort
Teetotal
Tel de Ref
Blackpool Girl
Tim’s Tune
Hit Wicket
Crazy Horses

Toutes les compositions sont de Gary Brunton
Editions Amoc

sauf « Crazy Horses » par Alan Ralph Osmond, Merrill Davis Osmond et M Wayne Osmond (Melody Lauren Music et Osmusic Publishing Company)

Gary Brunton (Contrebasse, chant)
Jean Charles Richard (Saxophone baryton, saxophone soprano)
Luc Isenmann (Batterie)
Edouard Ferlet (Fender Rhodes, Claviers)
Eric Löhrer (Guitare)
David Quinn (Mandoline, Bodhrán)
Frédéric Norel (Violon)
Sandrine Deschamps (Chant)


Produit par Jazz En face
Enregistré, mixé et masterisé par Charles Frossard au Studio Mesa sauf « Hit Wicket » par Laurent Thion
Photographies par Laurent Thion
Design par Pete Jeffs
Licence Juste Une Trace
Date de sortie : 2002
Sortie digitale : 23-01-2026