L’album n’est pas encore réalisé mais nous pouvons dès à présent en parler et vous mettre l’eau à la bouche. La production du nouvel album du compositeur et saxophoniste Geoffrey Secco a débuté. Geoffrey Secco signe toutes les compositions qu’il confie à l’arrangeur improvisateur électroacousticien Stéphane Bissières avant de faire intervenir Ichiro Onoe à la batterie, Gaël Petrina à la basse et Rossitza Milevska à la harpe.
Geoffrey Secco, musicien habitué des plus grandes scènes et des grosses productions (Robbie Williams, Charles Aznavour…) a choisi de s’exprimer ici dans un chant intimiste, organique et monastique : du souffle, des bruits de clés, des nuances fragiles. Les notes sont tréfilés, la tension n’est pas cherchée dans la virtuosité mais dans la texture. L’émotion est nue, subtile.
L’album est l’aboutissement de quatre ans de travail, de rencontres et de voyages. Geoffrey Secco a composé la plupart des musiques en Australie, face à l’océan. Il présente une dualité entre mondes urbains et racines panthéistes. Cette dualité s’exprime par le choix de l’instrumentation, d’une part résolument acoustique mais qui emprunte les codes de la musique électronique (répétition, minimalisme, évolution des timbres, harmonies simples), d’autre part résolument électronique mais bien vivante, créée en temps réel à l’aide de processus analogiques (le «numérique vivant» de Stéphane Bissières).
Les rôles des instruments peuvent aussi être renversés : le sax murmure des accords, la contrebasse crée des mélodies étirées, aigues et lointaines, tandis que la harpe joue une basse étouffée.
C’est un album de Jazz pour la liberté offerte aux musiciens, un album de musique minimaliste pour l’usage de la répétition comme technique de composition. C’est aussi un album de musique électronique par l’apport de sons de la vie courante et d’échantillonneurs.