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histoire

Le Jazz, une énergie pure et renouvelable

Nous sommes dans les années 80. Le compositeur et musicien Georges Beckerich garde des souvenirs très forts de ses premières années d’initiation au jazz, de cet apprentissage d’une musique qui lui est tout de suite apparue comme essentielle, existentielle.

Georges Beckerich a fait ses premiers pas dans la classe de jazz du Conservatoire de Marseille dirigée par Guy Longnon. Son premier rendez-vous avec lui était surréaliste. Il nous le raconte.
« Je me retrouve devant un petit bâtiment en métal, avec un toit en tôle ondulée, comme un préfabriqué de chantier, au milieu de la cour. Guy est en retard. Quand il arrive et ouvre la salle, je vois des instruments de musique, batterie, amplis, piano au centre. Sous le piano, une flaque d’eau. Et dans la flaque d’eau, un rat mort, pattes en l’air, sur le dos. Nous sommes plusieurs à passer l’audition d’entrée. Au moment où Guy m’appelle, le verre de ma montre explose…si c’est cela l’enfer, je veux bien y aller ! »

Georges Beckerich exprime très clairement les raisons de son attrait pour le jazz et les musiciens sont nombreux à penser comme lui. Voici ses principales sources de motivation que nous partageons avec le plus grand nombre :

  • – avoir la liberté d’agir sur tous les aspects harmonique, rythmique et mélodique,
  • – définir de nouvelles règles en fonction des « climats » des standards,
  • – écouter les autres musiciens et être écouté par eux seconde après seconde,
  • – inventer, composer, arranger et toucher des instants de grâce où l’improvisation individuelle ou collective nous amène à une complicité et une complémentarité artistique qui aiguise tous les sens. En pleine conscience !

Pour Georges Beckerich, le Jazz, c’est de l’énergie pure et renouvelable.

Manifestations, revendications… en Mai, fais ce qu’il te plaît !

Qu’il est beau ce mois de Mai ! Quasiment tous les bergers et leurs moutons apprennent le pipeau et se retrouvent dans une même fanfare, sur une place ou dans la rue…

Mais il y a aussi des gens sincères ! Depuis plusieurs décennies, Dominique Grange observe la société et monte au créneau pour dénoncer ce qui ne lui plait pas, pour chanter ses engagements. Plus globalement, elle conteste sans hésitations ni langue de bois. Pour certains, c’est brut de coffrage. Pour tous, les messages sont clairs.

Alors en ce 1er Mai, la journée internationale des travailleurs se chante naturellement avec Dominique Grange.

Pochette La Pègre & Les Nouveaux PartisansSans organisation particulière, avec un peu d’anarchisme, en toute liberté, nous avons pioché dans son répertoire quelques phrases qui en disent long :

« … Écoutez-les nos voix qui montent des usines, nos voix de prolétaires qui disent y en a marre. Marre de se lever tous les jours à cinq heures pour prendre un car, un train, parqués comme du bétail. Marre de la machine qui nous saoule la tête. Marre du chefaillon, du chrono qui nous crève. Marre de la vie d’esclave, de la vie de misère … »

« … La violence est partout, vous nous l’avez apprise, patrons qui exploitez et flics qui matraquez. Mais à votre oppression nous crions Résistance …»

« … Notre usine a fermé, disparus les patrons. Envolées les machines, au Maroc ou en Chine. Et nous, là, comme des cons… délocalisation! …»

« … Vous êtes reconnaissables, vous les flics du monde entier : les mêmes imperméables, la même mentalité. Mais nous sommes de Paris, de Prague et de Mexico. Et de Berlin à Tokyo, des millions à vous crier : À bas l’État policier ! …»

Si vous voulez allez plus loin, vous pouvez facilement vous procurer « Notre Longue Marche » dont la version intégrale de l’album est disponible en exclusivité dans la boutique Juste Une Trace.

dessins de Tardi
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