Juste une Trace

jazz

Flexible est une véritable fresque baroque

«Flexible» est d’une incroyable modernité. Violent puis tendre, délicat et envoûtant, ce titre représente parfaitement le minutieux travail réalisé sur l’album NO MONSTER. De petits accents de rock progressif jaillissent mais la composition pourrait aussi satisfaire un «headbanger».

Sept minutes d’interpellations, d’explications, de disputes et de réconfort se succèdent. Matthieu Rosso Red Quartet partage ici généreusement sa liberté. Des boucles électroniques côtoient sans hésitation le sax chauffé à blanc de Denis Guivarc’h. La section rythmique (Rafael Koerner à la batterie et Jean-Philippe Morel à la basse) s’amuse avec la pulsation, semblant par moment la ralentir, ou au contraire, l’accélérer.
«Flexible» est une succession d’explosions sonores intemporelles. Imaginez Gong et Nirvana jouant dans un même espace !

Le compositeur-guitariste Matthieu Rosso présente un motif qu’il répète inlassablement comme pour nous hypnotiser. En fait, il le fait discrètement évoluer pour mieux se précipiter sur une improvisation effrénée. Et comme il est vraiment joueur, il répète de nouveau le thème, mais à l’envers. En un rien de temps, la conclusion est là. C’est à prendre ou à laisser et c’est sans concession !

«Flexible» est une fresque baroque. Tous les mouvements sont profondément exagérés, les effets sonores sont dramatiques, la tension est certaine mais variée. Elle est présentée sous plusieurs angles. L’expert y trouvera son compte et remarquera des détails, des subtilités, des complexités. Pourtant, et c’est aussi ce qui fait la richesse de l’album NO MONSTER et plus particulièrement du titre «Flexible», une personne non-initiée, qui pourrait se considérer comme étant «réfractaire» au Jazz, au Grunge ou au Rock Progressif, rebondira quand même d’une intrigue à l’autre. Cette musique est captivante. Elle fait évoluer ou du moins nous en donne l’illusion.

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Le Poinçonneur des Lilas en Jazz

Le Poinçonneur des Lilas, tout premier succès de Serge Gainsbourg, figure sur son album « Du chant à la une ! » réalisé en trois semaines et publié en novembre 1958.

Du chant à la uneCette chanson écrite et composée par Serge Gainsbourg met notamment en relief l’ennui au travail et l’indifférence des autres. Sans jamais voir le ciel, l’homme fait des trous, toujours et encore. Un boulot répétitif qui peut vite rendre nerveux. Ce poinçonneur des Lilas officiait sur la Ligne 3 du métro parisien. Il faudra attendre 1973 pour que l’homme soit remplacé par la machine…

La version en jazz du Poinçonneur des Lilas par Radiosax est arrangée par le talentueux Jean Gobinet. Selon nos informations et pour la petite histoire, ce dernier serait né quelques semaines avant la toute première diffusion de la chanson. Jean Gobinet, musicien, arrangeur et orchestrateur, notamment pour le cinéma avec « The Artist » (Oscar & César de la musique), Le Transporteur II & III … a joué avec Michel Legrand, Zachary Richard, les Rita Mitsouko, dans l’ONJ… Il a aussi écrit des arrangements pour Didier Lockwood, Sanséverino, Henri Salvador

Pour la version instrumentale du Poinçonneur des Lilas par Radiosax, version autorisée par les ayants droit et les éditeurs Warner Chappell et Melody Nelson, les solistes sont Pascal Gaubert, Philippe Soirat et Ludovic Allainmat.

Le Poinçonneur des Lilas par Radiosax est sur l’album « Chansons et Sons d’Anches ».

Découvrez 10 des plus grandes mélodies de la chanson française … en Jazz !

Pour mieux lire entre les lignes de No Monster

« NO MONSTER » donne son titre au 2ème album de Matthieu Rosso Red Quartet. Cette composition musicale proche des 8 minutes présente deux parties distinctes. Tout commence par un duo planant entre le saxophone de Denis Guivarc’h et la guitare de Matthieu Rosso. Les harmoniques sont délicatement exposées, peut-être pour mieux porter l’ensemble au bord de la saturation. La délicatesse est de mise mais la tension est réelle. Au bout de 2 minutes, une sirène proche d’un bourdonnement nous projette dans la seconde partie de « NO MONSTER ».

Le ciel pourrait s’assombrir mais le riff de guitare dédramatise immédiatement l’ambiance. Puis le saxophone joue la surenchère et prend la main.  Tout commence à s’amplifier. L’orage n’est pas loin. Pourtant, ici et là, le ciel est dégagé. Un double langage pourrait s’installer mais c’est sans compter sur la basse de Jean-Philippe Morel qui remet très vite l’ensemble sur une route commune. L’électronique pourrait facilement mettre tout le monde d’accord et nous propulser jusqu’à la fin mais les instruments reprennent le dessus et nous évite de tomber dans une facilité. Il y a quelque chose de faussement naïf. Ce qui est vraiment étrange, c’est que le riff de guitare nous a maintenant complètement entraîné et nous pouvons quasiment le chantonner, le répéter, le psalmodier… même en son absence.

À partir de cet instant, plusieurs thématiques s’enchaînent avec une grande fluidité, et alternent, ici encore, entre rigueur dans l’écriture, expérimentations harmoniques, et lyrisme exacerbé. Le tout est d’une simplicité évidente et subtile.
Le dialogue entre la guitare et le saxophone peut reprendre. Les notes jaillissent et tentent d’impressionner mais tout est cadré notamment par Rafael Koerner. Il dirige à la batterie. Les solistes  jonglent autour et proposent des figures périlleuses puis se retrouvent sur des passages plus apaisés.

L’album NO MONSTER est disponible ici

La radio en papier «Radiosax» de Thibault Joyeux

Designer papier et réalisateur stop motion, l’artiste a imaginé une radio originale et actuelle, en papier, pour représenter les standards de la chanson française revisités par Radiosax.
Issu de l’école Estienne et des Beaux Arts de Paris, Thibault Joyeux signe la création visuelle de l’album «Chansons et Sons d’Anches» de Radiosax. Son œuvre minutieuse et maîtrisée a été réalisé à Berlin à partir de l’écoute des enregistrements de l’album, d’entretiens et d’échanges. Voici une présentation de travaux préparatoires, du visuel définitif et de la technique de l’artiste.

RADIOSAX par Thibault Joyeux_projet1

RADIOSAX par Thibault Joyeux_projet2

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RADIOSAX par Thibault Joyeux_def1

– plus de photographies de la radio en papier –

 

affiche_cocoon_500Thibault Joyeux a inventé l’univers Ed n’Robot, un univers peuplé d’animaux et de personnages étranges tant par leur allure robotique que par leur comportement singulier.

 

Découvrez la technique de Thibault Joyeux en regardant That’s ED N’ ROBOT

That’s ED N’ ROBOT from Thibault Joyeux on Vimeo.

Pandora’s box

Avec le titre «PANDORA’S BOX », Matthieu Rosso Red Quartet nous entraîne dans un monde étrange qu’il ne dévoile qu’au fur et à mesure. Pour se jouer de nous et développer notre curiosité, le quartet fait mine de ne pas connaître les lieux. Pourtant, il ne revient jamais sur ses pas. Il avance inéluctablement.

Denis Guivarc’h est nommé éclaireur et envoyé dans ce labyrinthe. La marche s’accélère puis il se met à courir, engage un solo et entraine l’équipe. Matthieu Rosso connaît parfaitement l’endroit qu’il garde secret. Il connaît le moindre recoin de cet espace qu’il a lui-même défini à l’aide d’une rythmique très structurée.  Il ne dévoile pas le chemin mais laisse le saxophone partir à toute allure. La basse tellurique de Jean-Philippe Morel le suit de prêt puis passe devant et dégage encore un peu plus le chemin. Il fonce tout droit et nous mène dans une clairière. C’est là que Matthieu Rosso, à la guitare, prend le relais, en avant. Lentement il présente l’espace, rassure puis s’élance jusqu’ au pied d’une paroi rocheuse qui semble infranchissable. Il fait mine de chercher une issue mais nous le suivons déjà. Rafael Koerner nous montre alors un sentier puis un escalier, des marches dissimulées. L’ascension n’est plus qu’un jeu d’enfant.

Matthieu Rosso Red Quartet nous a fait croire en un lieu. Il a construit un véritable décor en trompe l’œil. Faussement hésitant au début, maintenant nous tournoyons sans retenue. En 10 minutes, avec « PANDORA’S BOX », il a savamment développé notre curiosité. Nous voulons savoir ce qu’il y a derrière cette paroi. Nous sommes plongés au cœur de l’album NO MONSTER.

Jazz ? Rock Expérimental ? Space Rock ? …

L’album NO MONSTER est disponible ici

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