Juste une Trace

ACTUS

The Dead Boys repris par Treponem Pal

« I Need Lunch » est un titre du groupe de punk rock américain The Dead Boys.
En 1976, le groupe débarque à New York en provenance de l’Ohio. Très vite, les musiciens s’acoquinent avec les Ramones puis font leurs premiers pas au CBGB qui deviendra, par la même occasion, leur quartier général. Ils sont explosifs, sans retenues et attirent l’attention.

the-dead-boys-cover-young-loud-and-nottyAprès 3 jours de studio initialement pour enregistrer une démo, le groupe réalise «Young Loud and Snotty» son 1er album. La sortie est rapide, tout comme le reste, en octobre 1977. « I Need Lunch » y figure et fait référence à Lydia « Lunch » !

Le groupe sera véritablement actif jusqu’en 1979 puis les musiciens se séparent. Un des membres, le chanteur et auteur Stiv Bators traversera peu après l’Atlantique pour former, avec Brian James (The Damned), Dave Tregunna (Sham 69) et Nick Turner (The Barracudas) : The Lords of the New Church.

Stiv Bators et Jimmy Zero ont composé « I Need Lunch » pour Lydia Lunch,  celle qui deviendra une personnalité du mouvement no wave (par opposition à la new wave). Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le titre n’évoque pas simplement une femme objet, une femme pour contenter l’appétit sexuel d’un homme. En fait, Stiv Bators a rencontré Lydia sur St. Mark’s Place (East Village – New York) quand elle n’avait qu’une quinzaine d’années, qu’elle zonait, qu’elle fuguait… Une fois rentrée chez elle, à Rochester (NY), ils ont poursuivi leur relation en s’écrivant. De retour à New York, elle formera Teenage Jesus and the Jerks. C’est Willy DeVille qui lui aurait donné son surnom, « Lunch » car elle mangeait souvent dans les assiettes des Dead Boys… Finalement, il devait y avoir de gros sentiments entre eux.

Lydia Lunch - Photo Edith Gaudy
Lydia Lunch – Photo Edith Gaudy

Quand « I Need Lunch » est sorti, Marco de Treponem Pal était encore ado. Ce titre punk l’a sans doute influencé, tout comme on se souvient tous de ce qu’on écoutait à cet âge. À l’adolescence, les oreilles, les goûts et les cerveaux se forment !

Mais cette version de « I Need Lunch » par Treponem Pal a aussi quelque chose d’exceptionnel… On retrouve Sven Pohlhammer (Parabellum) aux guitares. En y réfléchissant un peu, on l’imagine maintenant en train de jouer avec Stiv Bators.

Treponem Pal est vraiment maître en la matière pour créer des covers et sa version de « I Need Lunch » devient un véritable hymne.

L’album Rockers’ Vibes avec cette version de I Need Lunch est disponible  ici

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Hear Me Calling par Treponem Pal

« Hear Me Calling » est un titre du guitariste-chanteur Alvin Lee. Il l’a composé pour son groupe originaire de Nottingham Ten Years After. « 10 ans après »… Drôle de nom pour ce groupe anglais de blues/rock. Nous sommes en 1966, la formation, qui a déjà changé de nom plusieurs fois depuis 1962, s’installe à Londres et se donne un coup de neuf en adoptant une nouvelle dénomination. Pourquoi « Ten Years After » ? A priori pour célébrer le 10ème anniversaire de la naissance du Rock’n’Roll ou plutôt pour célébrer l’avènement d’Elvis Presley.

ten-years-after-cover-stonedhenge« Hear Me Calling » est d’abord sorti sur un 45t fin 1968. Dans certains pays (dont la France, l’Allemagne, l’Angleterre, les États-Unis…), il est sur la face B du support. « I’m Going Home » est sur la face A et doit révéler le groupe. « Hear Me Calling » figure sur l’album « Stonedhenge » enregistré du 5 au 13 septembre 1968 aux studios Decca (Londres) et entièrement produit par Mike Vernon (David Bowie, John Mayall, Champion Jack Dupree…). L’album est commercialisé en février 1969 et fait un flop… Durant l’été de la même année, après ses passages remarqués notamment au Newport Jazz Festival, au Seattle Pop Festival et à Woodstock, Ten Years After prend son envol un peu partout.

Slade
Slade

Mais c’est une version interprétée par un autre groupe anglais qui va imposer « Hear Me Calling » comme un véritable hymne rock.
Le titre figure en 1972 sur le premier album du groupe Slade : « Slade Alive !». Un album produit par Chas Chandler (bassiste des Animals) qui comporte une majorité de covers dont « Born To Be Wild » de Steppenwolf.

Presque 50 ans après sa création par Alvin Lee, Treponem Pal reprend « Hear Me Calling ». Le groupe voulait faire un joli clin d’œil à l’auteur. C’est aussi une belle façon de fêter le 30ème anniversaire de Treponem Pal, tout en se faisant plaisir. Treponem Pal est passé maître en la matière pour créer des covers intemporels et sa version de « Hear Me Calling » décape. Elle est simple, pleine d’énergie et de vie. Les guitares sont grasses, la voix est chaude. Tout devient évident.

Hear me calling
Hear me calling loud
If you don’t come soon

L’album Rockers’ Vibes avec cette version de Hear Me Calling est disponible  ici

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Tom Waits par Treponem Pal

tom-waits-franks-wild-years-coverQui pouvait s’attendre à une reprise d’un titre de Tom Waits par Treponem Pal ? Rien que l’idée est surprenante. Pourtant, ici, les différences entre les émotions que les artistes peuvent créer ne sont pas si grandes. Comme Tom Waits, Marco Neves a une voix distincte, abrasive, corrosive et rugueuse à souhait. Comme Tom Waits sait le faire, Treponem Pal réussit à créer une ambiance théâtrale, tout aussi loufoque et proche du burlesque. L’adaptation magistralement orchestrée présente une succession de couches, de couleurs et d’influences. Tout est là ! Tom Waits ne devait pas s’attendre à une nouvelle version de « Way Down In The Hole » après celles réalisées pour le générique de la série télévisée The Wire durant cinq saisons, notamment par Steve Earle, The Blind Boys of Alabama et The Neville Brothers.

Initialement, « Way Down In The Hole » (laisse-le au fond du trou) est un blues de Tom Waits qui figure sur son album Franks Wild Years (1987). L’album, dont le sous-titre est « Un Operachi Romantico In Two Acts», est issu d’une comédie musicale de plus de 3 heures présentée à Chicago l’année précédente.

tom-waits-4La composition est dépouillée, un authentique Blues. Vous savez ! La musique du diable ! Robert Johnson n’est évidemment pas loin. Du reste, il est fort probable que Tom Waits se soit directement inspiré de la légende pour écrire les paroles de Way Down in The Hole. Souvenez-vous ! Robert Johnson a bien croisé le diable à Clarksdale… Nous sommes dans la tradition et la mort mystérieuse de Robert Johnson, comme par hasard à 27 ans, est dans tous les esprits. Tom Waits nous conseille de surveiller nos arrières, de rester dans le droit chemin, de ne pas céder à la tentation, de laisser le diable au fond du trou…

Treponem Pal nous livre un cover inattendu, saisissant et fidèle à l’univers de Tom Waits. Marco Nevès prêche dans une ambiance mi-blues, mi-tango, décalée, lourde et comme toujours, envoûtante. Les guitares sont évocatrices et précises. Le métal n’est jamais loin mais le blues apparaît finalement comme limpide. Les genres se superposent et s’assemblent pour former un tout de cuir et de velours.

Way Down in The Hole par Treponem Pal est sur l’album Rockers’ Vibes : disponible  ici
Marco Neves - Treponem Pal - photo Edith Gaudy
Marco Neves – Treponem Pal – photo Edith Gaudy
Crossroads – Clarksdale – photo Edith Gaudy

Indian Reservation par Treponem Pal

Indian Reservation est une chanson de John D. Loudermilk. Basé à Nashville, il a notamment composé indian-reservation_don-fardonpour Chet Atkins, Johnny Cash et The Everly Brothers. Indian Reservation a été enregistré pour la première fois en 1959 par le chanteur country Marvin Rainwater. Mais il faudra attendre la version de Don Fardon pour que la chanson se hisse en 1968 dans le Billboard Hot 100. En 1971, elle revient dans ce même top mais avec une nouvelle version par The Raiders (Paul Revere & The Raiders). Pas toujours avec le titre et le texte d’origine, d’autres versions suivront notamment celle du groupe punk 999 en 1981 ou celle de Laibach en 1994.

Indian Reservation fait référence à la déportation d’amérindiens, ceux des Cinq tribus «civilisées» : les Cherokees, les Séminoles, les Creeks, les Choctaws et les Chickasaws, notamment entre 1831 et 1838.  Certains ont dû parcourir des milliers de kilomètres à pieds, nombre d’entre eux sont morts sur la route, sur «La Piste des Larmes» (Trail of Tears), contraints d’abandonner leurs terres aux colons. John D. Loudermilk a été remercié et récompensé par la Nation Cherokee pour avoir traité cet épineux sujet, pour son devoir de mémoire et pour avoir fortement réussi à médiatiser cette sombre page de l’histoire.

En allant au Pow Wow - photo Edith Gaudy
Pow Wow – photo Edith Gaudy

Indian Reservation est une chanson engagée. Mais selon les interprètes et les versions, elle finit soit par souligner le remplacement des tipis par des maisons en briques, soit par des mots d’espoir qui prédisent le retour de la Nation Cherokee sur ses terres. C’est cette dernière vision que Treponem Pal a choisi.

Indian Reservation (version de Don Fardon) et Treponem Pal (plus particulièrement Marco), c’est une longue histoire. C’est un tube qu’il écoutait quand il était petit (car il l’a été). Il a découvert la chanson grâce à son père qui achetait des 45 tours. Quarante ans après (en 2011), il avait enregistré une version metal-indus avec Trepenom Pal (mais cette version reste inédite). Elle devait même initialement figurer dans l’album Survival Sounds. Puis nous avions décidé ensemble de n’y mettre que des compositions originales. Alors quelques années après, pour Rockers’ Vibes, Treponem Pal est retourné au studio de Jipouille de St-Loup et s’est fait plaisir sur une oeuvre résolument intemporelle et envoûtante.

L’album Rockers’ Vibes est disponible  ici
Marco – Treponem Pal – Photo Edith Gaudy
Marco – Treponem Pal – Photo Edith Gaudy

Some Velvet Morning par Treponem Pal

Some Velvet Morning est un morceau de pop, un brin psychédélique, écrit et composé par Lee Hazlewood. À l’origine, le titre est interprété par Lee Hazlewood et Nancy Sinatra. Il est tiré de l’album et de la série télévisée Movin’ With Nancy (1967).

Lee Hazlewood et Nancy Sinatra n’en sont pas à leur première collaboration et sont même à l’origine d’un autre classique de la pop américaine : « These Boots Are Made For Walkin » (1966). On les appelait alors souvent « the Beauty and the Beast ».

Il existe une multitude de reprises de « Some Velvet Morning », notamment par Vanilla Fudge ou encore l’étonnante collaboration Primal Scream et Kate Moss. La version de Treponem Pal est tout aussi singulière. Béatrice Demi Mondaine prend la place de Nancy Sinatra et Marco Neves, en mode crooner, prend celle de Lee Hazlewood. Le duo improbable revisite la composition sous un nouvel angle. La Belle et la Bête sont réunis.

Beatrice Demi Mondaine – Photo Betty Klik

Dans les couplets, l’homme, dans un état vraisemblablement second, évoque Phèdre. La deuxième femme de Thésée, dans la mythologie grecque, tombe amoureuse de son beau-fils Hippolyte… Mais comme il la repousse, Phèdre provoque indirectement sa mort. Contradictions, mensonges, amour, influences, regrets, peur, paradoxes, infanticide … c’est du tragique. Peut-être sous l’effet de certaines substances, les paroles de Lee Hazlewood sont légèrement confuses. Il a quelque chose en tête mais ne l’exprime pas clairement. Il semble résigné.

Dans les refrains, la femme prend la parole. Elle évoque ce qu’une femme penserait. Autoritaire, elle change le rythme, se laisse désirer puis prend ses distances froidement. Elle se nomme Phèdre.
Le sens des paroles est énigmatique et de nombreuses interprétations restent possibles : simple évocation mythologique ? Sous-entendus d’ordre sexuels ? Révélation sur une supposée relation entre les deux interprètes ? Résultat d’un trip ? Nous n’en saurons pas plus.

Lee Hazlewood et Nancy Sinatra sèment volontairement le doute et laissent tout envisager. Du reste, l’oeuvre pourrait même comporter 2 chansons distinctes, 2 personnes différentes qui se rencontrent mais qui restent sur leur position, dans leur bulle. Et la structure musicale de la composition accentue cette ambiguïté : du 4/4 pour le couplet et du 3/4 pour le refrain… sans parler d’une instrumentation différente pour accompagner l’un et l’autre.

Malgré toute cette complexité, Some Velvet Morning est un Hit ! Presque 40 années après sa création, il a même été classé en tête de la liste des 50 meilleurs duos de tous les temps par The Daily Telegraph (2003).

L’album Rockers’ Vibes est disponible  ici
Marco Neves – Treponem Pal – photo Edith Gaudy

TREPONEM PAL, c’est un style de vie !

ROCKERS’ VIBES est le nouvel album de TREPONEM PAL.  Il marque le trentième anniversaire du groupe. Malgré les années, le temps n’a pas d’emprise sur leur musique. Bien au contraire, tout est intemporel et d’une vitalité absolue.

– Entretien avec Marco Neves et Polak réalisé par Eva Galon à l’IMM

– Qu’est-ce qui a le plus changé sur la scène rock underground française au cours des 3 dernières décennies ?

Marco : En 30 ans, tout a été révolutionné dans l’hexagone. J’ai participé aux premiers concerts de groupes alternatifs organisés dans des squats dont ceux de Bérurier noir et Lucrate Milk. Je viens plutôt de cette scène punk. Et c’est clair qu’en 30 ans, le rock a explosé en France de façon incroyable. Il y a des labels partout, il y a de vrais tourneurs alors qu’il n’y en avait pas, les groupes se sont organisés, ils ont leurs propres structures.  Maintenant ça reste toujours compliqué de faire des tournées sans nouvel album, notamment si on n’a pas une structure toujours derrière. Il y a 30 ans, on n’aurait jamais imaginé qu’un festival comme le Hellfest deviendrait aussi puissant. Maintenant, on a même le Download et de nombreux festivals, mais nous manquons de plus petites salles qui programment des groupes underground.

– Comment percevez-vous l’évolution de Treponem Pal ?

Polak : C’est un style de vie. Je suis arrivé sur Weird Machine donc je ne sais pas comment c’était avant mais je connaissais le passé du groupe qui était quand même un des précurseurs, c’était le précurseur de l’indus en France. Donc c’était un gros challenge pour moi de reprendre le truc et ça n’a été que du bonheur. Mais comme dit Marco tout ça c’est vraiment un style de vie.

Marco : C’est un style de vie, on s’accroche, c’est jamais facile, il faut toujours survivre aux aléas. Mais l’unité est là. J’ai toujours fait gaffe aux membres du groupe, à avoir des liens serrés et c’est le plus important. C’est moi qui tient la baraque si on peut dire, mais sans les autres, je n’existe pas. On a toujours fait attention à recruter des gens qui pouvaient comprendre l’esprit du groupe plutôt que de choisir de supers musiciens. Super musicien pour moi ça ne veut rien dire du tout. Le groupe qu’on a actuellement correspond tout à fait à Treponem Pal.

Polak : Le métal ou le rock, en France, tu ne peux pas vraiment en vivre tous les jours. Donc il y a des mecs qui n’arrivent pas à tenir et qui choisissent une autre vie, qui arrêtent la musique à un moment donné. Après c’est un choix personnel.

Marco : Voilà ! Il faut avoir la niaque, c’est de la rage tout simplement. C’est avoir la rage tout le temps, avoir quelque chose à éructer et avoir besoin de s’exprimer sur scène. La scène, c‘est le plus important, c’est clair et net.

Marco Neves – Treponem Pal – Photo Edith Gaudy

– Dans ROCKERS’ VIBES, on retrouve un certain nombre de covers, des titres que l’on pourrait croire éloignés de votre univers. Pourquoi avoir mélangé des reprises et des compositions originales pour cet album, et pourquoi ces reprises en particulier ?

Marco : Ces reprises en fait, ce sont des morceaux qui sont des classiques, et qui ne sont pas forcément dans ce qu’on appelle indus. Ce sont des standards de rock. Ma culture musicale est très très large. Reprendre par exemple Lee Hazelwood (crooner américain) me tenait à cœur. « Indian Reservation » de Don Fardon, c’est un tube que j’écoutais quand j’étais p’tit, que j’ai découvert grâce à mon père qui achetait des 45 tours. Le morceau est une vraie tuerie. Et puis « Are you Ready » de Thin Lizzy, c’est une autoroute rock’n’roll, ça nous tenait aussi à cœur de reprendre ce titre. Idem pour « Planet Claire », évidemment de Peter Gunn, qui est un monstre du rock’n’roll, avec une ambiance ténébreuse parfaite. Les morceaux qu’on a repris sont tous typés. Avec « I Need Lunch » des Dead Boys, hyper punk, on a une rage incroyable. L’album Rockers’ Vibes est un clin d’œil à tout ce qui nous a influencé, tout ce qu’on a aimé pendant 30 ans ou 40 ans.

Polak : Après faut savoir que Marco n’écoute pas que de l’indus toute la journée, il a une culture musicale de bâtard !

– À l’écoute de l’album, on imagine la dimension que pourrait prendre chacun des titres sur scène. On redécouvre notamment une version perfectionnée de « Planet Claire » (un titre que vous avez déjà interprété en live par le passé). Rockers’ Vibes a-t-il été réalisé dans l’optique de tourner ?

Marco : Oui, sur scène, on va jouer la moitié de l’album ROCKERS’ VIBES, des reprises et des nouveaux titres. Certainement « Fighter » qui ouvre l’album, « Silico’s Return » qui martèle et qui marque vraiment ce côté indus-punk qu’on a, un classique de Treponem Pal, vraiment classique. « Planet Claire », on le fera évidemment, c’est devenu un tube. Mais on joue aussi tous les classiques de Treponem Pal, « Pushing You Too Far », « Excess & Overdrive ». Ce sera un condensé de 30 ans.

– Quel impact a eu Treponem Pal sur vos vies ?

Marco : C’est un style de vie que j’ai depuis 1986. J’ai voulu faire ça, j’ai senti qu’il n’y avait que ça que j’aimais faire, et on a eu la chance de signer à l’époque sur Roadrunner Records, chose qu’aucun groupe n’avait eu la chance de faire avant. On était les premiers à être signés à l’étranger et à avoir une promotion à l’international. Je partais à New-York, en Angleterre, en Allemagne, en Hollande, pour donner des interviews. L’Europe était un vrai territoire pour nous. On a tourné pendant 10 ans, on avait un vrai public, et on a perdu tout ça quand on a signé en major. On a vendu le double de disques en France, mais on a perdu l’étranger. Ensuite, on a fait un break avec Elephant System, un side project qui a très bien marché. Et puis Treponem Pal est revenu en 2006. C’est là que Polak est arrivé. On a repris le chemin et la lignée dans laquelle on était, ça a parfaitement fonctionné.

– Avec 30 ans au compteur, ce sont les noces de perle que vous fêtez cette année ! Le secret de votre longévité ?

Marco : La rage au quotidien ! La rage au quotidien, celle d’être derrière un micro ou derrière une guitare.
Polak : Faire de la scène !
Marco : Faire de la scène et faire vibrer le public. En général les gens se rappellent des concerts qu’on fait parce qu’on envoie et on diffuse une énergie assez intense – que certains ont du mal à supporter – mais c’est notre marque de fabrique quoi.

– Quel est le rôle de Jipouille de St-Loup au sein du groupe ?

Polak : On a enregistré tout Rockers’ Vibes chez lui, dans son studio. C’était très très cool de bosser avec lui.
Marco : Jipouille fait partie du projet, il a aussi produit Survival Sounds. Je le connais depuis 30 ans. Il faisait partie de Naked Apes, un groupe influencé par Killing Joke et qui avait aussi signé sur Roadrunner un peu après nous. On a toujours eu un lien fort musicalement, on a les mêmes influences, même sur les reprises qu’on a faites et qu’il connaissait. C’est grâce à lui qu’on a pu produire cet album. Rockers’ Vibes sonne aussi puissamment parce qu’il a vraiment mis sa patte dessus à 100%. Jipouille était indispensable à la bonne réalisation de cet album.

– Un mot pour les fans ?

Marco : Keep the fire burning ! Qu’ils viennent toujours ! Qu’ils soient punks, gothiques, cyberpunks, métal, rock and roll, on a tous des esprits des plus ouverts. Toutes les tendances sont à nos concerts, et c’est ce qui nous fait plaisir. Que toutes les tendances continuent à venir nous voir et on sera les plus heureux du monde !

Consultez la time-line de Treponem Pal

L’album Rockers’ Vibes est disponible  ici

Disponible chez tous les bons disquaires dès le 29 septembre 2017

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