Juste une Trace

Jay and The Cooks

JAY and THE COOKS revisite « Love Will Tear Us Apart »

Pour être honnête, Jay est passé à côté du début des années 80 en matière de rock underground. Peut-être un trop plein après le CBGB qu’il a bien connu avant ?  Quand il habitait New York et plus particulièrement « The Lower East Side », il écoutait Lou Reed et Richard Hell… puis se débrouillait comme il pouvait en conduisant son taxi ou comme serveur.

En avril 1980, un mois avant le décès de Ian Curtis, Joy Division sort « Love Will Tear Us Apart ». … À l’époque, Jay qui est à peine plus âgé que Ian Curtis, revend sa basse puis s’envole pour la France. Il finira tout de même par retrouver l’instrument dans des groupes de Blues et R’n’B puis de retomber dans le rock underground du milieu des années 80 avec les Froggies de Johan Asherton. Jay a également joué auprès de Jacno.

En fait, c’est seulement  maintenant qu’il découvre d’excellentes choses comme Joy Division. Même si « Love Will Tear Us Apart » a fait l’objet de nombreuses reprises, Paul Bessone lui a recommandé cette chanson pour l’album DUTCH OVEN. Jay a essayé d’insérer le banjo avec un bourdon modal et de jouer dans un esprit rock avec Paul Péchenart (ex-guitariste des Dogs et un ex Froggies également) sur une vieille Gibson acoustique.

Comme Jay se plait à le dire, c’est une mise à jour de ses racines ! Le résultat est à la hauteur des espérances car il va réussir à revisiter le hit britannique en lui donnant un goût d’Amérique profonde, comme si l’œuvre faisait partie du patrimoine musical de Appalaches.

Qui est Jay and the Cooks ?

Fin des années 60, Jay joue dans les rues de Chicago avec son « marching band ». En 1972, c’est « Indiana University » où il évite le tirage au sort pour aller au Vietnam puis découvre la basse, le blues, la vie sur un campus…

Mi-70, il file à Austin et fait partie du plus mauvais groupe sans nom de la ville … mais qui sera le premier groupe à jouer au légendaire Continental Club. Il devient aussi un habitué du Antone’s Nightclub où il écoute The Fabulous Thunderbirds tous les jeudis.

En pleine vague punk, on le retrouve durant 3 années à New-York. Il fréquente le CBGB et écoute Lou Reed, Richard Hell… Il habite dans « The Lower East Side » et se débrouille comme il peut en conduisant son taxi ou comme serveur.

En 1980, il revend sa basse pour prendre l’avion et découvrir la Provence. Il découvre aussi la cuisine et les saveurs Chez Ernest où il devient même cuisinier tout en montant un duo de blues avec le traiteur historique de Cannes.

De mi-80 à 1999, Jay se consacre entièrement à la musique. Il joue de la basse et enregistre avec Yohan Asherton, Les Froggies, Jesse Garon, Jacno, Paris Slim, Elliot Murphy puis à la tête du Transcontinental Cowboys.

C’est au Passage du Nord-Ouest, mi-90, que Jay rencontre Paul Bessone pour la première fois. Peut-être quelques heures avant le concert de The Opposition ou bien celui de The Ukrainians ou tout simplement avant un bon repas au Bouillon Chartier.

Avec Paul, Jay découvre de nouvelles facettes du secteur de la musique. Il retourne à Austin en qualité de tour manager pour Erik Marchand et Donnisulana puis sillonne de nouveau l’Amérique du nord avec le guitariste D’Gary. À Paris, il co-fonde le disquaire puis le label Cinq Planètes. Depuis, Jay se consacre à la formation et améliore l’expression en anglais d’entrepreneurs tout en redécouvrant Bob Dylan, ses origines d’immigrant irlandais, de nouvelles recettes puis de nouveau l’envie de jouer. Il prend la guitare et se met à chanter.

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photo Joanna Borderie

Mi-2000, lors d’un BBQ avec Paul Bessone et Edith Gaudy, Jay interprète « Goodnight Irene ». Un film amateur est réalisé et immortalise ce bon moment. Après avoir regardé les images, l’envie réciproque d’enregistrer un album fait son chemin. À chaque fois qu’ils se retrouvent, notamment autour d’un bon repas, ils reviennent sur le sujet.

Installé à Saint-Denis, à proximité du Marché aux Puces, Jay réunit une équipe de proches et monte JAY and THE COOKS en 2011. «DUTCH OVEN» – le premier album – est réalisé en 2013 et sort l’année suivante. « Les Rolling Stones, Joy Division, Leadbelly, le Révérend Gary Davis, Merle Haggard sont interprétés comme s’ils étaient tous originaires d’un même village bordant la Blue Ridge Parkway, au coeur des Appalaches…», « un climat, un rapport au temps, une idée généreuse de la musique » (Le Monde).

«I’M HUNGRY», le deuxième album, est réalisé en 2015. Nous sommes plongés dans une ambiance légèrement Rockabilly, toujours avec un petit côté Country et un soupçon de Blues, … en résumé : un vrai album de Rock’n’Roll.

«UP THE MISSISSIPPI», le troisième album, sort en 2018. De la Louisiane aux Grands Lacs : nous remontons le fleuve et traversons des paysages sonores fédérateurs, variés et à fortes identités. Une production musicale réalisée notamment en analogique pour le bon grain. Blues, Rock, Country, Folk… Jay présente une majorité de compositions originales, de textes sans fioritures, des histoires de société et quelques hits intemporels.

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