Juste une Trace

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Huit musiciens sur les ondes de Radiosax

RADIOSAX est une formation qui met le saxophone à l’honneur. Jean-Paul Mallet, Pascal Gaubert et Philippe Chagne en sont les piliers. Pour réaliser l’album «Chansons et Sons d’Anches» (10 des plus grandes mélodies de la chanson française en Jazz), ils ont invité deux autres saxophonistes : Baptiste Herbin et Olivier Defays; et les talentueux Ludovic Allainmat au piano, Gilles Naturel à la contrebasse et Philippe Soirat à la batterie.

RADIOSAX - Chansons et Sons d'AnchesSi on s’amuse à cumuler leurs années de pratique instrumentale, le siècle est de loin dépassé. Si on s’amuse aussi à dresser la liste des musiciens qu’ils ont côtoyés, plusieurs milliers d’instrumentistes figureraient. En lisant ce qui suit, vous allez retrouver de nombreux visages, pour certains familiers. Si ce n’est pas le cas, les plus curieux feront des recherches et identifieront de véritables filiations. Finalement, et plus simplement, tous pourront avoir un aperçu de cette somme d’expériences en écoutant des extraits de l’album « Chansons et Sons d’Anches ». Un enregistrement spontané, un concentré de talents au service de la chanson, du jazz, et par extension, de la musique.

Dis-moi avec qui joues-tu ?

Jean-Paul Mallet a joué avec Andy Emler, Patrice Caratini, Peter Gritz, Archie Shepp, Arthur Blythe, Larry Schneider, Marc Steckar, Manuel Villaroel, François Thuillier, Eric Lelann, … Parallèlement au Jazz et aux musiques improvisées, depuis 2005, Jean-Paul Mallet travaille aussi en collaboration avec le conteur Abbi Patrix et le violoniste Jean-François Vrod sur le renouveau du conte musical.

RADIOSAX - Chansons et Sons d'AnchesPascal Gaubert a joué avec Césaria Evora, Sara Lazarus ou encore Spanki Wilson. Membre du nonet d’Hervé Sellin, du quintet et septet de Jean-Loup Longnon, de « L’Organic Jungle » de Stefan Patry, des big band de François Laudet, d’Ernesto Tito Puentes et de Stan Laferrière, il participe aussi à de nombreux enregistrements notamment pour Nino Ferrer, Francis Lalanne, Bernie Bonvoisin, le Grand Orchestre du Splendid.

Philippe Chagne commence sa carrière dans les années 80 avec le grand Podium d’Europe1. Il travaille ensuite avec Jean-Louis Chautemps, Roger Guérin, Claude Bolling, puis Le Grand Orchestre du Splendid. Philippe Chagne se produit aussi avec Nino Ferrer, le sextet d’Eric Lelann, le quintet de Carl Schlosser, puis le Paris Barcelona Swing Connection, le big band de Gérard Badini, Orphéon Celesta, le quintet de Patrick Artero, l’octet de François Biensan et avec Ray Charles, Phil Woods, Johnny Griffin, Frank Wess, Dee Dee Bridgewater, Laurence Allison, Laurent Coq. Il rejoint également le Laurent Mignard Duke Orchestra depuis plus de dix ans.

RADIOSAX - Chansons et Sons d'AnchesBaptiste Herbin est une étoile montante du jazz. Nommé dans la catégorie «Révélation» aux Victoires du Jazz 2013, certains n’hésitent pas à en faire l’héritier de Cannonball Adderley et de Kenny Garrett. Il joue avec André Ceccarelli, Sylvain Romano et Pierre De Bethmann, Dimitri Dourantonis, le bigband High Definition de Ron Meza, Marcus Gilmore, Donald Brown, Stéphane Belmondo, Aldo Romano, Enrico Rava, Jean Pierre Como, Roy Hargrove…

Olivier Defays a débuté dans Blues Trottoir à la fin des années 80. Il est toujours passé de la chanson au jazz et vice versae. Il a enregistré et tourné avec Mambomania, Thomas Fersen, Art Mengo, Sanseverino. Il compose pour l’image (longs métrages, téléfilms, documentaires) et le théâtre dont «Fugueuses» avec Line Renaud et Muriel Robin, «Pierre et Fils» avec Pierre Richard et Pierre Palmade. Il joue dans le Big Band de Dany Doriz  , Mizikopeî, le Laurent Mignard Duke Orchestra …

Ludovic Allainmat est un jeune pianiste qui a déjà de nombreuses collaborations à son actif. On le retrouve avec des musiciens de sa génération : Baptiste Herbin, Ichiro Onoe, Geoffrey Secco, Guillaume Perez, Mauro Gargano, Alexis Avakian, … mais aussi avec Jean-Loup Longnon, Frank Lacy, François Laudet.

RADIOSAX - Chansons et Sons d'AnchesGilles Naturel enregistre et accompagne à la contrebasse, depuis le milieu des années 80, de nombreux artistes : Ray Briant, Benny Golson, Art Farmer, Johnny Griffin, Didier Lockwood, Francis Lockwood, Michel Legrand, André Céccarelli, Laurent de Wilde, Jeanne Lee, Sarah Lazarus et plusieurs big bands.

Philippe Soirat débute en autodidacte à la batterie et multiplie les concerts et enregistrements depuis le milieu des années 80. Il accompagne notamment Barney Wilen, Lee Konitz, Dee Bridgewater, Lionel et Stéphane Belmondo, Ray Brown, Mark Turner, Phil Woods ou Steve Grossman…

L’album No Monster de Matthieu Rosso Red Quartet

Le 2ème album de MATTHIEU ROSSO RED QUARTET intitulé « NO MONSTER » a été enregistré par François Gaucher (Studio Alhambra Colbert) et mixé par Philippe Teissier Du Cros (Magic Malik, Steve Coleman…).

Photo par Bryce Davesne
Photo par Bryce Davesne

Le guitariste Matthieu Rosso signe tout le répertoire de son quartet aux accents très électriques et qui surprend par la masse sonore déployée : l’utilisation d’effets électroniques par les musiciens donne l’impression de décupler le son du groupe, de sorte que le « Matthieu Rosso Red Quartet » n’a de « quartet » plus que le nom !
NO MONSTER s’inscrit résolument dans le présent du jazz, notamment grâce aux apports du saxophoniste Denis Guivarc’h, à la basse électrique tellurique de Jean-Philippe Morel, aux qualités de gestion de l’espace du batteur Rafael Koerner et à la grande rigueur dans l’écriture au service du collectif de Matthieu Rosso.

Après quelques touches de rock expérimental ou quelques incursions de rock progressif, la direction du groupe peut tout à coup changer pour laisser place à une écriture rythmique complexe et organique. Les références à Aka Moon ou Steve Coleman sont perceptibles et parfaitement assumées.

Photo par Bryce Davesne
Photo par Bryce Davesne

Dans «Flexible», par exemple, le pattern de guitare est conservé à l’identique durant plusieurs minutes, alors que la rythmique s’amuse à brouiller les pistes et les vitesses. Quant à la ligne de basse, elle évolue progressivement puis explose dans un riff final qui évoque en filigrane un célèbre titre d’un groupe de grunge. Sur «Mass Euphoria», l’improvisation collective disparaît au profit d’une rythmique qui se resserre, qui cadre l’ensemble avec des lignes de basse dans l’extrême grave, grondantes et inquiétantes. L’auditeur s’installe alors dans un groove lancinant, puis un changement de tempo apporte un regain d’énergie et laisse place à une nouvelle improvisation échevelée, entre Steve Coleman et Meshuggah.

MATTHIEU ROSSO RED QUARTET livre avec NO MONSTER une fusion riche et dense, un véritable Objet Sonore Non-Identifié.

NO MONSTER est disponible dans la boutique du label et chez les disquaires à partir du 26 janvier 2015.

POUR ÉCOUTER UN TITRE EXTRAIT DE NO MONSTER

Pour en savoir plus : « Matthieu Rosso, guitariste compositeur »

 

 

Electronique et minimalisme pour une nouvelle production de Geoffrey Secco !

L’album n’est pas encore réalisé mais nous pouvons dès à présent en parler et vous mettre l’eau à la bouche. La production du nouvel album du compositeur et saxophoniste Geoffrey Secco a débuté. Geoffrey Secco signe toutes les compositions qu’il confie à l’arrangeur improvisateur électroacousticien Stéphane Bissières avant de faire intervenir Ichiro Onoe à la batterie, Gaël Petrina à la basse et Rossitza Milevska à la harpe.

Geoffrey Secco, musicien habitué des plus grandes scènes et des grosses productions (Robbie Williams, Charles Aznavour…) a choisi de s’exprimer ici dans un chant intimiste, organique et monastique : du souffle, des bruits de clés, des nuances fragiles. Les notes sont tréfilés, la tension n’est pas cherchée dans la virtuosité mais dans la texture. L’émotion est nue, subtile.

L’album est l’aboutissement de quatre ans de travail, de rencontres et de voyages. Geoffrey Secco a composé la plupart des musiques en Australie, face à l’océan. Il présente une dualité entre mondes urbains et racines panthéistes. Cette dualité s’exprime par le choix de l’instrumentation, d’une part résolument acoustique mais qui emprunte les codes de la musique électronique (répétition, minimalisme, évolution des timbres, harmonies simples), d’autre part résolument électronique mais bien vivante, créée en temps réel à l’aide de processus analogiques (le «numérique vivant» de Stéphane Bissières).
Les rôles des instruments peuvent aussi être renversés : le sax murmure des accords, la contrebasse crée des mélodies étirées, aigues et lointaines, tandis que la harpe joue une basse étouffée.

C’est un album de Jazz pour la liberté offerte aux musiciens, un album de musique minimaliste pour l’usage de la répétition comme technique de composition. C’est aussi un album de musique électronique par l’apport de sons de la vie courante et d’échantillonneurs.

Geoffrey Secco joue sur l’album «GOOD NEWS» du Laurent Mignard Pocket Quartet

Good news_front

Matthieu Rosso, guitariste compositeur

photo Bryce Davesne
photo Bryce Davesne

Matthieu Rosso est né à Toulon en 1980. Il débute la guitare à l’âge de 13 ans, sous l’influence des groupes de métal de l’époque. Au lycée, il intègre le groupe rock «Delirium Tremens» avec lequel il joue dans les clubs de la région Toulonnaise. Période formatrice, mais sa rencontre du Jazz au même moment le pousse vers une nouvelle direction musicale.
Il découvre Allan Holdsworsth et Frank Gambale, puis Pat Metheny, John Scofield, Marc Ducret et surtout Bill Frisell. Travailleur insatiable, il passe jusqu’à 10 heures par jour à pratiquer son instrument. Boulimique de musique, il va progressivement assimiler des courants très variées, du Bop ou Free, en passant par la Fusion. Il poursuit parallèlement des études au conservatoire, à Aix en Provence, à Marseille, puis à Paris où il obtient un diplôme d’études musicales en 2009.

photo par Bryce Davesne
photo par Bryce Davesne

Ses années de formation seront ponctuées de nombreuses rencontres déterminantes, notamment avec Manu Codjia, Steve Coleman, Stéphane Payen, Benoît Delbecq, Jean-Paul Celea, Marc Ducret, ainsi que Sylvain Cathala et Franck Vaillant. Il fonde avec ces derniers le groupe «Rictus» en 2010, en compagnie du bassiste Bruno Schorp, puis le groupe sera rebaptisé «Matthieu Rosso RED Quartet», dès l’arrivée de Jean-Philippe Morel. Avec cette équipe, il décide en 2011 d’enregistrer un premier album, produit par Juste Une Trace. L’album Red Quartet est le fruit de toutes ses expériences passées. Matthieu Rosso conçoit sa musique dans un grand esprit d’indépendance: il fuit les clichés et les étiquettes, et cultive un goût prononcé pour les musiques en marge des conventions. Le groupe sort son premier album à l’automne 2012 («révélation» jazzmag/jazzman).

Matthieu Rosso a aussi joué avec Alexandra Grimal, Philippe Renault, Jérôme Rateau, Sylvain Romano, Mathias Alamane, Gautier Garrigue, Laurent Mignard, Anne Pacéo, David Prez, Simon Tailleu, Raphaël Imbert, Xavier Bornens, Fred Galiay, Soo-Bin-Park…. En marge du jazz, il a participé à un projet de danse contemporaine avec le chorégraphe Emilio Calcagno au sein de la compagnie du ballet Preljocaj. Il a également composé plusieurs musiques pour le théâtre, et a co-dirigé un projet de poésie sonore avec le poète Stéphane Korvin.

Avec une nouvelle équipe, Denis Guivarc’h au saxophone, Rafael Koerner à la batterie et de nouveau Jean-Philippe Morel à la basse, Matthieu Rosso Red Quartet enregistre un deuxième album «No Monsters» durant l’été 2014. Les compositions de Matthieu Rosso sont surprenantes. Dans des temporalités assez réduites, par exemple, cohabitent des passages très libres et collectifs, avec, en arrière plan, des passages écrits. Les solistes peuvent s’exprimer dans la plus grande tradition du jazz mais on retrouve aussi quelques accents pop… puis la direction change d’un coup pour laisser place à une écriture rythmique plus complexe.

La construction des œuvres de Matthieu Rosso est en tout point originale. Un patern de guitare, encore par exemple, peut être conservé quasiment à l’identique pendant toute la durée d’un titre, alors que la rythmique s’amuse à brouiller les pistes et les vitesses. La ligne de basse évolue progressivement pour finalement exploser dans un riff final au goût de «Smell like teen spirit» de Nirvana. Ici, la technique d’écriture pour la guitare et le saxophone est particulière, il s’agit de reprendre une mélodie entendue auparavant mais en tronquant certaines notes, pour donner l’illusion d’une nouvelle métrique.

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