Juste une Trace

Space Rock

Flexible est une véritable fresque baroque

«Flexible» est d’une incroyable modernité. Violent puis tendre, délicat et envoûtant, ce titre représente parfaitement le minutieux travail réalisé sur l’album NO MONSTER. De petits accents de rock progressif jaillissent mais la composition pourrait aussi satisfaire un «headbanger».

Sept minutes d’interpellations, d’explications, de disputes et de réconfort se succèdent. Matthieu Rosso Red Quartet partage ici généreusement sa liberté. Des boucles électroniques côtoient sans hésitation le sax chauffé à blanc de Denis Guivarc’h. La section rythmique (Rafael Koerner à la batterie et Jean-Philippe Morel à la basse) s’amuse avec la pulsation, semblant par moment la ralentir, ou au contraire, l’accélérer.
«Flexible» est une succession d’explosions sonores intemporelles. Imaginez Gong et Nirvana jouant dans un même espace !

Le compositeur-guitariste Matthieu Rosso présente un motif qu’il répète inlassablement comme pour nous hypnotiser. En fait, il le fait discrètement évoluer pour mieux se précipiter sur une improvisation effrénée. Et comme il est vraiment joueur, il répète de nouveau le thème, mais à l’envers. En un rien de temps, la conclusion est là. C’est à prendre ou à laisser et c’est sans concession !

«Flexible» est une fresque baroque. Tous les mouvements sont profondément exagérés, les effets sonores sont dramatiques, la tension est certaine mais variée. Elle est présentée sous plusieurs angles. L’expert y trouvera son compte et remarquera des détails, des subtilités, des complexités. Pourtant, et c’est aussi ce qui fait la richesse de l’album NO MONSTER et plus particulièrement du titre «Flexible», une personne non-initiée, qui pourrait se considérer comme étant «réfractaire» au Jazz, au Grunge ou au Rock Progressif, rebondira quand même d’une intrigue à l’autre. Cette musique est captivante. Elle fait évoluer ou du moins nous en donne l’illusion.

«Flexible» est une véritable fresque baroque disponible ici !

Pandora’s box

Avec le titre «PANDORA’S BOX », Matthieu Rosso Red Quartet nous entraîne dans un monde étrange qu’il ne dévoile qu’au fur et à mesure. Pour se jouer de nous et développer notre curiosité, le quartet fait mine de ne pas connaître les lieux. Pourtant, il ne revient jamais sur ses pas. Il avance inéluctablement.

Denis Guivarc’h est nommé éclaireur et envoyé dans ce labyrinthe. La marche s’accélère puis il se met à courir, engage un solo et entraine l’équipe. Matthieu Rosso connaît parfaitement l’endroit qu’il garde secret. Il connaît le moindre recoin de cet espace qu’il a lui-même défini à l’aide d’une rythmique très structurée.  Il ne dévoile pas le chemin mais laisse le saxophone partir à toute allure. La basse tellurique de Jean-Philippe Morel le suit de prêt puis passe devant et dégage encore un peu plus le chemin. Il fonce tout droit et nous mène dans une clairière. C’est là que Matthieu Rosso, à la guitare, prend le relais, en avant. Lentement il présente l’espace, rassure puis s’élance jusqu’ au pied d’une paroi rocheuse qui semble infranchissable. Il fait mine de chercher une issue mais nous le suivons déjà. Rafael Koerner nous montre alors un sentier puis un escalier, des marches dissimulées. L’ascension n’est plus qu’un jeu d’enfant.

Matthieu Rosso Red Quartet nous a fait croire en un lieu. Il a construit un véritable décor en trompe l’œil. Faussement hésitant au début, maintenant nous tournoyons sans retenue. En 10 minutes, avec « PANDORA’S BOX », il a savamment développé notre curiosité. Nous voulons savoir ce qu’il y a derrière cette paroi. Nous sommes plongés au cœur de l’album NO MONSTER.

Jazz ? Rock Expérimental ? Space Rock ? …

L’album NO MONSTER est disponible ici

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