Pour ne rien vous cacher, sans résultats promo préalables, la présence de nos albums dans les magasins n’est pas du tout évidente et même si la promo est chanceuse (l’information circule), les disquaires ne prennent généralement pas de risques : ils préfèrent attendre la commande.
Il ne suffit pas de faire un album pour qu’il soit disponible en magasin (sauf dans notre boutique). La promo est donc importante et s’amorce bien avant la sortie d’un album. Dans l’idéal, articles et bonnes chroniques sont publiés lorsque l’album arrive en magasin. Dans la pratique, c’est rarement le cas. Une promo, même rondement menée, est toujours incertaine. Il suffit d’un évènement imprévu (et de surcroît bien plus populaire que votre sortie d’album) pour que des semaines de travail partent en fumée.
La meilleure promo, finalement, c’est celle que l’on fait tous les jours et pendant longtemps, petit à petit, avec ceux qui aiment un projet et qui en parle autour d’eux, ici et là, autour d’une bouteille et/ou sur les réseaux sociaux. Avoir une bonne chronique dans la presse, c’est sympathique et quelques lecteurs seront éventuellement assez sensibilisés pour commander des albums. Mais avoir une chronique dans la presse rend aussi la production plus éphémère, datée, passée. La meilleure promo, celle qu’on préfère, c’est la vôtre (quand vous parlez de nos projets).
Pour faire connaître «OFFSHOTS» de Four Free – le quartet de Chris Jarrett. Notre solution, sans budget marketing ni achat d’espaces publicitaires, consiste simplement à demander aux plus curieux d’écouter en ligne quelques titres et de partager leurs avis et quelques liens auprès de leurs amis, de leurs lecteurs et de leurs auditeurs. C’est très simple à dire. Dans la cacophonie permanente et la surproduction de messages et d’annonces, les résultats positifs sont rarement au rendez-vous.
Pour faire connaître Offshots et les compositions de Chris Jarrett, nous avons diffusé plusieurs vagues de communiqués de presse, avec des liens pour écouter et le visuel de l’album réalisé par Thomas Blase. Pour être précis, nous avons transmis le nécessaire à 542 contacts identifiés qui revendiquent leurs actions en faveur du jazz, des musiques improvisées et des artistes. Ces 542 contacts sont donc de grands accros de la musique, rétribués ou non pour vivre leur passion et partager leurs goûts. Amateurs et professionnels se côtoient. Qu’ils soient blogueurs ou programmateurs sur une radio nationale, ils sont tous importants car ils adorent prescrire et normalement informer. La plupart des accros de la musique que nous sollicitons sont des journalistes : avec plus ou moins de mots, ils écrivent des «posts» ou des articles. Ils parlent dans un micro. Des fois, ils font de simples «copier-coller» de nos communiqués. D’autres fois, ils font de véritables chroniques captivantes ou étranges, parfaitement rédigées ou parlées. Des fois, ils ne disent pas grand chose ou sont incompréhensibles par les non-initiés. En fait, il y en a pour tous. À ce jour, sur les 542 contacts ciblés, moins de 2% ont écrit ou parlé d’Offshots. merci à eux ! 98% des relais n’ont pas encore fonctionné : il y a de l’espoir !
Nous nous tournons donc maintenant vers les millions d’accros de la musique qui ne sont pas informés par les intermédiaires traditionnels. Des millions de femmes et d’hommes qui ne sont pas dans nos bases de données, qui ne sont pas abonnés et qui ne sont pas fichés (en tous cas par nous).
Nous laissons maintenant place à la chance et au hasard car finalement, ce sera peut être plus efficace et plus plaisant pour faire connaître Offshots. Les accros de la musique sont tous des diffuseurs : ils créent des playlists et partagent des titres. Les accros de la musique sont nos médias, de véritables leaders d’opinions, qui conseillent et recommandent ce qu’ils aiment. Nous avons donc besoin de tout le monde pour faire connaître l’album Offshots.
« CELLBLOCK C » est une chanson saisissante de Jack Clarck, l’écrivain chauffeur de taxi de Chicago. Elle nous interpelle, nous alarme et nous informe sur les innocents emprisonnés. George Lewis, tout comme Roman Ortez, sont des personnages inventés par Jack Clarck. Mais l’histoire n’est que pure vérité, exprimée avec des mots simples et directs. L’interprétation de Jay and The Cooks et l’ambiance sonore ne sont pas sans rappeler l’atmosphère et la couleur des Lords of The New Church, avec une petite pointe de Johnny Cash. L’auteur se demande comment peut-on rester libre si des innocents sont encore incarcérés. Et selon lui, dans chaque prison il y a des innocents. Des gens qui seront cassés à jamais. Des hommes qui ne seront plus jamais entiers. Pour dénoncer cette situation, il a confié ses paroles et sa musique à Jay and the Cooks. CELLBLOCK C est sur l’album I’M HUNGRY.
Selon une étude du National Registry of exonerations (Registre national des erreurs judiciaires), un projet conjoint de l’Université du Michigan et de l’université Northwestern (Chicago), le nombre d’erreurs judiciaires découvertes par les autorités américaines est toujours en nette augmentation. En 2015, record battu avec 149 disculpés qui ont passé en moyenne 14 ans et demi en prison. Plus de 1500 prisonniers ont été innocentés aux États-Unis au cours des 25 dernières années. Près de 20% des personnes innocentées avaient à l’origine plaidé coupable.
Toujours selon le Registre national des erreurs judiciaires, 56 % des personnes innocentées en 2013 avaient été arrêtées et condamnées à la suite d’un faux témoignage. Les erreurs commises par des témoins oculaires sont à l’origine de 38 % des verdicts de culpabilité aux États-Unis. Dans 46 % des cas d’erreur judiciaire, c’est le travail des policiers qui est en cause même si ce n’est souvent pas le seul facteur.
My name is George Lewis I’m in cellblock C the judge said natural life 1983 an 8 by 12 cell that’s been my home you got my body not my soul
And I will never be whole again.
You said I killed the grocer named Roman Ortez took all his money, shot him in the head but you never explained where all that money went and you never explained those stranger’s fingerprints
And I will never be whole again.
the state had two witnesses who identified me as the man in black they’d seen flee well I cursed that stain for 18 years I cursed the god who put me here
gangsters and sadists they came for me I learned to fight but I learned not to see those screams in the night, I did not hear there’s only one man in prison, there are no friends here
And I will never be whole again.
Along came new fingerprint technology year after year the state denied my pleas finally their own computers forced them to see the real murderer, hell he was in cellblock
I walked out of prison on a cold November day and I discovered that my soul had lost its way I’d held it so close I couldn’t let go I couldn’t love the people that meant the most
And I will never be whole again.
So you the people, you put me here and what kind of lessons did you learn? If there are innocent men imprisoned are you really free? every cellblock holds someone just like me
and we can never be whole again/how about you? and we can never be whole again/can you? and I will never be whole again
Durant l’automne 2015, la production de l’album commence. Il est enregistré à Paris au Studio 180 puis finalisé au cours du premier semestre 2016. LE DERNIER ASSAUT présente une petite évolution du répertoire du spectacle PUTAIN DE GUERRE !, lui donnant une dimension un peu plus internationale. Il comporte 5 chansons en français dont 2 titres originaux inédits et 3 avec une nouvelle orchestration, 2 compositions historiques d’auteurs anonymes dont 1 titre en italien et 1 en anglais, une autre chanson plus récente dans la langue de Shakespeare de l’auteur écossais Eric Bogle, une chanson en allemand de Bertolt Brecht écrite en 1918, 2 compositions instrumentales et 3 textes de Tardi qu’il a enregistrés pour l’occasion.
Comme l’album DES LENDEMAINS QUI SAIGNENT réalisé en 2009 (Juste Une Trace) et dont le spectacle fut aussi présenté à Montréal, Québec, Craonne et Barcelone, il s’agit de chansons contre la guerre. DES LENDEMAINS QUI SAIGNENT comportait notamment « Tu n’en reviendras pas » d’Aragon et Léo Ferré, des paroles de Montéhus, d’autres de Sébastien Faure, celles de combattants anonymes dont « La chanson de Craonne » et « Le Déserteur » de Boris Vian avec le dernier couplet dans sa première version manuscrite. Pour les amateurs et les curieux, des exemplaires CD de l’album DES LENDEMAINS QUI SAIGNENT sont encore disponibles.
Quand il ne prend pas son vélo ou son scooter, à Paris, Jay se déplace en métro. Il connaît parfaitement la ligne 13 et comme tous les voyageurs, il passe toujours trop de temps dans les transports en commun. C’est souvent compliqué pour ceux qui circulent tous les jours ainsi. Alors Jay a pris sa plume et, pour une fois, il a écrit directement un texte en français. Après avoir couché ses idées sur le papier, il appelle le guitariste Paul Péchenart à la rescousse et lui propose d’en faire une chanson : C’EST COMPLIQUÉ.
Paul Péchenart est un membre fondateur des «Dogs». Il manipule les riffs et les phrases inlassablement. Dans les années 80, il jouait aussi avec Jay dans «The Froggies», le groupe de Johan Asherton. Il reprend donc le texte, y met sa patte d’auteur puis donne à l’ensemble une couleur naturellement «rock français» avant de remettre le tout à Jay.
Jay et Paul ont aussi un autre point commun : ils ont tous les deux joué le blues avec Luther Allison. Jay va donner une touche de Rhythm and Blues à la composition. Le processus de création ne s’arrête pas encore là. Les paroles restent en français mais la musique nous emmène indiscutablement aux États-Unis.
Un enregistrement de base (démo) est alors passé à Marco Di Maggio (le directeur artistique et guitariste de tout l’album I’m Hungry). Comme vous le savez peut-être, Marco est nettement influencé par le Rock’n’Roll. Il a joué avec Slim Jim Phantom (Stray Cats), Kevin Smith (Brian Setzer Orchestra) ou encore Albert Lee… et cela s’entend.
Une fois en studio, C’EST COMPLIQUÉ se transforme de nouveau et devient Rockabilly. Jay chante un peu comme Johnny Cash l’aurait fait, avec une touche de Country music.
Finalement, la chanson évolue avec le temps et donne maintenant une bonne idée de tout ce que l’on peut entendre sur les rives du Mississippi, quelque chose de très éloigné du métro parisien pour quelqu’un qui ne comprendrait pas le français.